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un outil catéchétique, une démarche numérique de catéchèse pour rejoindre ceux
qui sont pressés, nomades ou accros au numérique.
C'est-à-dire rejoindre de plus en plus de chercheurs de Dieu et les accompagner dans leur quête spirituelle.
- CLIN DIEU -
PRIÈRE DU MATIN
« Le chrétien ne doit pas vivre dans l’angoisse » :
l'homélie du pape François à Ajaccio
La foule demande à Jean-Baptiste : « Que devons-nous donc faire ? » (Lc 3, 10). C’est une question à considérer avec attention parce qu’elle exprime le désir de renouveler sa vie, de la changer en mieux. Jean annonce la venue du Messie tant attendu : ceux qui écoutent la prédication du Baptiste veulent se préparer à cette rencontre.
L’Évangile selon Saint Luc témoigne que ce sont précisément les plus éloignés qui expriment ce désir de conversion. Ce ne sont ni les pharisiens ni les docteurs de la loi, mais les publicains et les soldats qui demandent : « Maître, que devons-nous faire ? » (Lc 3, 12). C’est une belle question que, peut-être, aujourd’hui avant d’aller se coucher, chacun peut se poser comme une prière : « Seigneur que dois-je faire ? » Pour préparer son cœur à Noël. Ceux qui se considèrent comme justes ne se renouvellent pas. En revanche, ceux qui sont considérés comme des pécheurs publics veulent se détourner d’une conduite malhonnête et violente pour se tourner vers une vie nouvelle. Ceux qui sont loin deviennent proches lorsque le Christ se fait proche de nous. Jean, en
effet, répond ainsi aux publicains et aux soldats : pratiquez la justice, soyez droits et honnêtes (cf. Lc 3, 13-14). En impliquant tout particulièrement les derniers et les exclus, l’annonce du Seigneur réveille les consciences parce qu’Il vient pour sauver, non pour condamner ceux qui sont égarés (cf. Lc 15, 4-32). Le mieux que nous puissions faire pour être sauvés, c’est de dire la vérité sur nous-mêmes : « Seigneur je suis un pécheur ». Nous le sommes tous ! Ainsi nous nous approchons de Dieu par la vérité, et non une justice fausse.
C’est pourquoi, chers frères et sœurs, nous aussi, aujourd’hui, faisons nôtre la question que les foules posaient à Jean-le-Baptiste. Tout au long de ce temps de l’Avent, trouvons le courage de nous demander sans appréhension : « Que devons-nous faire ? » Demandons-le sincèrement, afin de préparer un cœur humble et confiant au Seigneur qui vient.
Les Écritures que nous avons écoutées nous présentent deux manières d’attendre le Messie : l’attente suspicieuse et l’attente joyeuse. On peut attendre le salut avec ces deux attitudes. Réfléchissons sur ces attitudes spirituelles.
La première façon d’attendre, la façon suspicieuse, est pleine de méfiance et d’anxiété. Celui qui a l’esprit occupé par des pensées égocentriques perd la joie de l’âme : au lieu de veiller avec espérance, il doute de l’avenir. Tout absorbé par des projets mondains, il n’attend pas l’œuvre de la Providence. Il ne sait pas attendre avec l’espérance que l’Esprit saint donne. C’est alors que survient la parole salutaire de saint Paul, qui réveille de cette torpeur : « Ne vous inquiétez de rien » (Ph 4, 6). Lorsque nous sommes pris par l’angoisse, elle nous ruine. C’est une chose que la douleur, physique, morale, causée par exemple par une tragédie familiale. C’est autre chose que l’angoisse. Ne soyons pas angoissés, déçus, tristes. Le chrétien ne doit pas vivre dans l’angoisse.
Combien ces maux spirituels sont répandus aujourd’hui, là en particulier où prédomine le consumérisme ! Je voyais à Rome dans les rues ces jours-ci tant de gens faire leurs courses avec l’angoisse du consumérisme. Et après, il n’en reste rien… Une telle société vieillit insatisfaite parce qu’elle ne sait pas donner : celui qui vit pour lui-même ne sera jamais heureux. Qui a la main fermée comme cela (il fait le geste), et non ouverte, ne sera jamais heureux. Chacun peut en faire l’expérience. Tous les chrétiens, même nous les évêques, les cardinaux, tous, même le pape.
Pourtant, l’Apôtre nous offre un remède efficace lorsqu’il écrit : « En toute circonstance, priez et suppliez, tout en rendant grâce, pour faire connaître à Dieu vos demandes » (Ph 4, 6). La foi en Dieu donne de l’espérance ! Ces jours-ci, durant le Colloque qui s’est déroulé ici à Ajaccio, il a été souligné combien il est important de cultiver sa foi en appréciant le rôle de la piété populaire. Pensons à la prière du Rosaire : redécouverte et bien pratiquée, elle nous apprend à garder le cœur centré sur Jésus-Christ avec le regard contemplatif de Marie. Pensons aussi aux confréries qui peuvent nous éduquer au service gratuit du prochain, qu’il soit spirituel ou corporel. Ces associations de fidèles, si riches de leur histoire, participent activement à la liturgie et à la prière de l’Église qu’elles agrémentent de chants et de dévotions populaires. Je recommande à tous les membres des confréries de se rendre toujours proches par leur disponibilité, notamment envers les plus fragiles, en rendant la foi opérante dans la charité. Les confraternités sont une dévotion spéciale, elles doivent se rendre proches de tous, du prochain, pour lui porter assistance.
À partir de là, nous en arrivons à la deuxième attitude : l’attente joyeuse. Il n’est pas facile d’être dans la joie. La joie chrétienne n’est en aucun cas insouciante, superficielle. Il s’agit au contraire d’une joie du cœur reposant sur un fondement très solide que le prophète Sophonie, en s’adressant au peuple, exprime ainsi : réjouis-toi, car « le Seigneur ton Dieu est un puissant Sauveur au milieu de toi » (So 3, 17). C’est un sauveur puissant ! Ayez confiance dans le Sauveur qui est au milieu de nous… Nous avons tendance à l’oublier, mais il est là quand nous faisons de bonnes œuvres, il est là quand nous sommes au milieu de nos enfants, de nos aînés, mais il n’est pas avec nous quand nous cédons au commérage. Non, le Seigneur n’est pas là.
La venue du Seigneur nous apporte le salut : elle est donc un motif de réjouissance. Dieu est « puissant », dit l’Écriture : Il peut racheter nos vies car Il est capable de réaliser ce qu’Il dit ! Notre joie n’est donc pas une consolation illusoire pour nous faire oublier les tristesses de la vie. Elle est le fruit de l’Esprit par la foi au Christ Sauveur qui frappe à notre cœur, le libérant de la tristesse et de l’ennui. C’est pourquoi l’avènement du Seigneur devient une fête pleine d’avenir pour tous les peuples : en compagnie de Jésus, nous découvrons la vraie joie de vivre et celle de donner les signes d’espérance que le monde attend.
Le premier de ces signes est celui de la paix. Celui qui vient est l’Emmanuel, le Dieu avec nous, qui donne la paix aux hommes aimés du Seigneur (cf. Lc 2, 14). Alors qu’en ce temps de l’Avent nous nous préparons à l’accueillir, puissent nos communautés grandir dans leur capacité d’accompagner tout le monde, en particulier les jeunes sur le chemin du baptême et des sacrements. Mais aussi de manière particulière les aînés, car ils sont la sagesse d’un peuple. Ne l’oublions pas. Chacun d’entre nous peut s’interroger sur son attitude envers les aînés : est-ce que je prends du temps pour être avec eux ? Est-ce que je les écoute ? Ou est-ce que je trouve leurs histoires ennuyeuses ? Tant d’enfants abandonnent leurs parents. Je me souviens d’une dame que j’avais visitée dans un diocèse, mère de trois ou quatre enfants. Je lui avais demandé s’ils venaient la voir, et elle m’avait affirmé que oui. Mais en sortant, l’infirmière m’avait dit : « Ils viennent la voir une fois par an ». Cette mère dissimulait les manquements de ses enfants. Certains appellent leurs parents une fois à Noël. Prenez soin des aînés, qui sont la sagesse du peuple.
Mais pensons aussi aux enfants, à ceux qui demandent le baptême. En Corse, Dieu merci, ils sont nombreux ! Frères et sœurs, faîtes des enfants, ils seront votre joie. Je n’ai jamais vu autant d’enfants qu’ici, seulement au Timor oriental. Cela est votre joie et votre gloire. Continuez sur cette voie : l’Église est féconde quand elle est joyeuse. C’est cela le style de notre annonce qui apporte à tous la paix du Seigneur et la lumière de la foi.
Frères et sœurs, malheureusement nous savons bien que dans certains pays les causes sérieuses de souffrance sont nombreuses : la misère, les guerres, la corruption, la violence. Tant d’enfants ukrainiens, déplacés à cause de la guerre, ont cessé de sourire. Ils ont oublié. S’il vous plaît, pensons à ces enfants venus de terres meurtries par la guerre.
La Parole de Dieu nous encourage toujours. Face aux désastres qui oppressent les peuples, l’Église proclame une espérance certaine qui ne déçoit pas puisque le Seigneur vient habiter au milieu de nous. Ainsi, notre engagement pour la paix et la justice trouve dans sa venue une force inépuisable.
En tout temps et au milieu de toutes les tribulations, le Christ est la source de notre joie. Même dans les épreuves. Pour la porter partout, gardons-la toujours dans notre cœur. Ayons cette certitude que le Christ marche avec nous, et avec cette certitude nous serons heureux et nous serons alors les témoins de l’espérance qui ne déçoit pas. Voilà quel doit être notre témoignage.
JEUDI 26 DÉCEMBRE 2024
" Ce n'est pas vous quui parlerez, c'est l'Esprit de votre Père" (Mt 10, 17)
Habiter la Confiance
Seigneur, Tu nous as donné Ton amour et la liberté, Tu nous as donné Ta confiance pour nous permettre de grandir et d’agir dans le monde.
Merci de nous mettre en chemin et de révéler par Ta lumière les beautés de la création et les talents de tous tes enfants.
Trouver Ta Présence
Seigneur, Tu nous confies une flamme, lumière de vie que nous pouvons voir scintiller dans le regard de nos frères et sœurs. Dans cette dignité présente en chacun d’entre nous, nous voyons le signe de Ton Amour.
Merci de la présence de Ton Esprit à nos côtés pour ensemble veiller sur cette flamme fragile, signe d’espérance au cœur de notre monde.
Aimer et se savoir aimé
Seigneur, la chaleur et la force de Ton amour sont si intenses que nous ne saurions les garder pour nous. Il est tellement grand qu’il nous dépasse et rayonne.
Merci de Te donner à nous à travers cette lumière venue de Bethléem, par elle nous devenons signe d’Evangile parmi nos frères.
Amen
DÉCEMBRE 2024
Les couleurs traditionnelles des décorations de Noël sont le vert (symbolisant le pin), le blanc (la neige) et le rouge
(le cœur). Le bleu et blanc sont souvent utilisés pour représenter l'hiver, l'or et l'argent pour la lumière.
Suggestion "Prière du matin"
- Commencer par un beau " Signe de croix "
- Lire la phrase d'Évangile du jour (écrite en rouge)
- Méditation (Proposée)
- Chant (Proposé)
Terminer par :
Notre Père, qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
Pardonne-nous nos offenses,
comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Et ne nous laisse pas entrer en tentation
mais délivre-nous du Mal.
Amen
VENDREDI 27 DÉCEMBRE 2024
" L'autre disciple courru plus vite que Pierre" (Jn 20, 2)
Méditation Père François Lestang
Il y a deux jours, dans la nuit de Noël, les bergers s’étaient empressés d’aller vers la mangeoire où reposait l’enfant nouveau-né. L’ange leur avait dit : « le Sauveur est né », et ils étaient accourus. Les bergers avaient fait confiance à la parole du messager, environné de lumière et des troupes célestes qui proclamaient la gloire de Dieu. Ils avaient raconté ce que l’ange leur avait dit, provoquant l’émerveillement de beaucoup.
En ce petit matin de la résurrection, au sortir de la nuit, deux des disciples courent vers le lieu où reposait le corps crucifié de leur maître. Il y a Simon-Pierre, le frère d’André, fidèle parmi les fidèles. Et puis il y a cet autre disciple, celui dont l’évangéliste ne nous dit pas le prénom. Il est seulement caractérisé par l’amour que Jésus a pour lui. La tradition y voit l’apôtre Jean, frère de Jacques. Cet autre disciple court plus vite que Pierre, peut-être à cause justement de cet amour dont il était aimé par Jésus. Quand on aime, comment ne pas courir vers celui qui nous aime, surtout si les nouvelles semblent inquiétantes ?
Une fois au but, il laisse la priorité à Pierre, et rentre après lui dans ce lieu si différent de la mangeoire. Ici, pas de vie, comme celle d’un nouveau-né enveloppé dans des langes, mais au contraire le silence de mort d’une absence, et des linges bien pliés. Celui qui est parti a même pris le temps de mettre les choses en ordre.
Alors, s’étant laissé précéder par un autre, et voyant, le disciple aimé de Jésus croit. Ce qui était annoncé comme « on a enlevé le Seigneur » devient, pour lui, « le Seigneur s’est relevé ». Sa vie désormais se passera à témoigner de ce qu’il a vu, de ce qu’il a cru.
Seigneur, donne-moi d’accueillir en ce matin le témoignage de tes apôtres, qui me précèdent, pour oser proclamer à tous ceux qui attendent cette bonne nouvelle que la vie s’est manifestée comme étant, définitivement, la plus forte.
Vendredi 27 décembre 2024
SAIINT JOSEPH (2)
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
SAMEDI 28 DÉCEMBRE 2024
" Hérode envoya tuer tous les enfants à Bethléem" (Mt 2, 13)
Méditation Père Emmanuel Payen
La volonté de puissance provoque des massacres.
Ce fut vrai pour beaucoup de dictateurs, de rois ou d’empereurs…
Souvenons-nous de Néron, de Pol Pot, de Staline et d’Hitler.
A l’époque de Jésus, c’est Hérode le Grand qui « voyant que les Rois Mages l’avaient trompé, entra dans une violente fureur et envoya tuer tous les enfants de moins de 2 ans, nés à Bethléem et dans toute la région ». Ce fut le massacre des Saints Innocents.
Hérode le décide pour sauver son pouvoir, car les Rois Mages lui avaient annoncé la naissance d’un futur roi pour Israël.
Le pouvoir ne se partage pas en dictature.
La règle, c’est la suppression des concurrents
On est vraiment très loin du Règne de Dieu proposé par les évangiles.
Jésus va être sauvé de ce massacre par l’annonce faite à Joseph : « Lèves-toi ; prends l’enfant et sa mère et fuis en Egypte. Joseph se leva dans la nuit, il prit l’enfant et sa mère, et se retira en Egypte. »
La Sainte famille prend la route de l’émigration.
Ils sont en danger de mort dans leur propre pays, alors ils fuient à l’étranger pour sauver leur vie.
Ils reviendront d’Egypte qu’après la mort d’Hérode.
Dès sa petite enfance, Jésus, né de Marie et conçu par l’Esprit Saint, Jésus vrai, homme et vrai Dieu, va connaître le froid de l’hiver dans le désert, la précarité des sans abri, accueilli ici par les bergers, rejeté par les riches, nourri par les pauvres et les petits.
Un jour, Jésus dira, en connaissance de cause « Celui qui accueille un enfant comme ce petit, c’est moi qu’il accueille » et ailleurs « Si vous ne devenez pas comme un petit enfant, vous n’entrerez pas dans la Royaume de Dieu. »
Seigneur Jésus, préserves-nous de toute volonté de puissance et augmentes en nous l’esprit de service et d’accueil, quand nous sommes sollicités pour aider des sans abri et des sans papiers
Samedi 28 décembre 2024
SAIINT JOSEPH
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
DIMANCHE 29 DÉCEMBRE 2024
" Les parents de Jésus le trouvèrent au milieu des docteurs de la Loi " (Lc 2, 41)
Méditation Père François Lestang
Joseph le silencieux, Marie la douloureuse, Jésus le fils du Père. Chacun, à sa manière, obéit à Dieu. Joseph, dans la fidélité à la Loi, qui ordonne de monter en pèlerinage trois fois par an à Jérusalem. La route depuis Nazareth est longue, et les frais à engager pour résider une semaine dans la Ville sainte ne sont pas négligeables. Mais, année après année, Joseph vient se présenter devant le Seigneur, avec sa femme et son fils, sans dire la moindre parole.
Marie la douloureuse. C’est déjà au Temple, alors qu’elle venait présenter Jésus petit enfant, qu’elle avait entendu Syméon lui dire : « ton âme sera traversée d’un glaive ». Son enfant grandit, et voilà qu’il lui échappe, pour demeurer trois jours dans le Temple, sans la prévenir.
Jésus le fils du Père, qui dit ses toutes premières paroles dans l’évangile de Luc. On a beaucoup parlé de lui, mais voici qu’il prend la parole et déclare « il faut », ce même verbe qui reviendra sur ses lèvres avec les disciples d’Emmaüs. Il lui faut être, d’abord, « chez son Père », ou plutôt, si on suit le texte grec, il lui faut « être aux affaires de son Père ». Cela n’empêche pas qu’il redescende à Nazareth et qu’il y soit soumis à Joseph et à Marie, mais cette déclaration indique la priorité : être auprès, être attentif à la voix, aux affaires du Père des cieux.
Pour moi, en ce lendemain de Noël, que je sois dans le silence fidèle de Joseph, ou peut-être dans la souffrance de Marie, Jésus m’appelle à me tourner vers le Père, pour être comme lui attentif à faire, d’abord, sa volonté.
Dimanche 29 décembre 2024
MAGNIFICAT
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
LUNDI 30 DÉCEMBRE 2024
" Elle parlait de l'enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem " (Lc 2, 36)
Méditation Pasteur Magalie Girard
Anne est l’inverse de Marie : âgée, veuve elle est pourtant elle aussi pleine de confiance et de persévérance alors même que sa position sociale est une des plus difficile.
Elle porte un témoignage fort et public à propos de Jésus,
Elle est image de fidélité et de témoignage pour nous tous donc quelque soit notre situation sociale ou notre âge. Elle nous montre que, en matière de confiance, de persévérance et d’annonce de la bonne nouvelle quelque soit notre place dans la société et notre âge le Seigneur nous donne de pouvoir témoigner.
Sa vie pieuse et au service des autres nous disent qu’elle est à l’écoute du Seigneur et de ses frères et sœurs. Cette force ou cette capacité lui permet, malgré sa vie finissante et probablement sa vue déclinante de voir clairement et de comprendre ce qui est en train de se passer.
L’image de la personne âgée qui voit au-delà des apparences est une figure connue dans de nombreuses cultures comme permettant le passage d’information d’origine divine. Porteuse d’expérience et somme de sagesse elle est aussi mystérieuse et déroutante souvent pour celles et ceux qui l’entendent.
Anne la prophétesse ouvre ainsi une porte dans le quotidien banal de ceux qui l’écoutent en parlant d’un enfant comme la délivrance donnée par Dieu. Une brèche s’ouvre dans les esprits « et si c’était vrai » « et si c’était lui » ? Un début de questionnement qui peut mener à la conversion. Anne est cette passeuse de message qui nous entraîne à porter un regard nouveau sur le monde et sur nous-même en nous questionnant sur notre attente. Elle nous encourage à prendre part au changement déjà en route.
Parler de délivrance, témoigner de Jésus voilà ce que cela peut-être : l’ouverture d’une brèche dans le quotidien, la remise en question du connu et du banal pour faire naître la reconnaissance et l’espérance dans les cœurs qui sont autant de liens nouveau avec la vie et son Créateur, notre Seigneur !
Lundi 30 décembre 2024
AVEC MARIE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
MARDI 31 DÉCEMBRE 2024
" Le Verbe s'est fait chair " (Jn 1, 1)
Méditation Père Emmanuel Payen
En ce dernier jour de l’année 2024, nous écoutons le début de l’évangile de Saint Jean qu’on désigne du mot de « prologue ».
C’est vraiment le commencement de la grande Révélation Chrétienne qui accomplit la promesse de la première alliance et conduit à la connaissance du vrai Dieu.
Ce n’est pas par une invention des hommes ; c’est une Révélation donnée par l’Esprit-Saint pour que toute personne puisse devenir enfant de Dieu.
Dieu s’est fait homme, pour que l’homme devienne Dieu.
L’attente d’Israël est comblée par le Mystère de l’Incarnation, Dieu fait homme.
C’est la foi des chrétiens, la foi des disciples du Christ : Jésus né de Marie et de l’Esprit Saint à Noël, vrai homme et vrai Dieu, qui a vécu parmi nous jusqu’au don de sa vie, nous montre que la réussite de l’homme consiste en l’amour de son prochain et de Dieu qui est le seul vrai Ami des hommes.
Ce grand mystère de l’incarnation est la spécificité des chrétiens par rapport à toutes les autres religions.
Reconnaître en Jésus, le Fils de Dieu, source de toute vie, de toute lumière, de qui nous recevons le grand cadeau de l’Amour universel et le don de la Vie Eternelle.
En marchant sur les pas de Jésus, en écoutant sa Parole, nous sommes conduits par l’Esprit Saint à contempler Dieu, le Père, créateur de tout ce qui vit et existe.
Le Père, Dieu d’Amour et de miséricorde.
En cette veille du début de l’année 2025 où nous pourrons nous adresser beaucoup de bons vœux, que le Seigneur nous inspire pour nous souhaiter mutuellement une foi plus enthousiasmante, plus généreuse et plus joyeuse, pour la gloire de Dieu et le Salut du monde.
Mardi 31 décembre 2024
CHERCHER AVEC TOI DANS NOS VIES
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
JANVIER 2025
Suggestion "Prière du matin"
- Commencer par un beau " Signe de croix "
- Lire la phrase d'Évangile du jour (écrite en rouge)
- Méditation (Proposée)
- Chant (Proposé)
Terminer par :
Notre Père, qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
Pardonne-nous nos offenses,
comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Et ne nous laisse pas entrer en tentation
mais délivre-nous du Mal.
Amen
MERCREDI 1er JANVIER 2025
« Ils découvrirent Marie et Joseph, avec le nouveau-né.Quand fut arrivé le huitième jour, l’enfant reçut le nom de Jésus » ( Saint Luc (2, 16-21) )
Père François Lestang
Jésus, Yeshoua, Yehoshoua, tel est le nom que tu reçois, ô petit enfant, en ce huitième jour de ta vie. Tu rentres dans l’alliance de la circoncision, ordonnée à Abraham, et te voici porteur du nom de celui qui assista Moïse au long de l’Exode, et qui fit entrer le peuple dans la Terre promise. Quel programme : cheminer avec la Loi, et passer le Jourdain avec le peuple, pour que s’accomplissent les promesses !
On dit souvent que ton nom, Jésus, se traduit par « le Seigneur sauve ». Si on veut être plus précis, il vaudrait mieux dire « le Seigneur est mon cri de victoire ». En effet le mot hébreu shoua a le sens de « cri ». On le rencontre aussi dans d’autres noms propres, comme Eli-shoua ou Malki-shoua, et même, d’après le livre des Chroniques celui de la mère de Salomon, Bat-Shoua, elle que le livre des Rois appelle Batsheva.
Avec ton nom, Jésus, nous recevons la promesse d’une victoire, celle que tu accompliras en donnant ta vie, par amour pour nous, et en ressuscitant.
Et moi, quel est ce nom, ce prénom qui m’a été donné, à la naissance ou au baptême ? Qu’est-ce que j’y entends d’un projet de vie, d’une promesse ? Et quel est ce nom nouveau que Dieu m’a mis au cœur, comme il le promet au vainqueur dans le livre de l’Apocalypse ?
Jésus, fils de Marie, fils de Dieu, toi la gloire de ton peuple Israël, toi la lumière des Nations, donne-moi en ce matin du huitième jour, en ce premier jour de l’année nouvelle, d’accueillir la promesse que le Père nous fait à travers toi, promesse de victoire, promesse de vie et de paix.
Sainte Marie, Mère de Dieu
Huit jours après la Nativité du Seigneur, nous célébrons Marie, sa mère.
En 431, le concile d’Éphèse la proclama “Theotokos”,…
Mercredi 1er janvier 2025
VOUS ÊTES MA MÈRE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
JEUDI 02 JANVIER 2025
« C’est lui qui vient derrière moi » (Jn 1, 19-28)
« Je suis la voix de Celui qui crie dans le désert :
Redressez le chemin du Seigneur " (Jn 1, 19-28)
Méditation Père Jean-Marie Petitclerc
J’aime le personnage de Jean le Baptiste. Savez-vous qu’il est celui qui est le plus souvent cité dans les évangiles (22 fois), bien plus que Pierre ou que Marie. Jean le Baptiste, le dernier des prophètes, considéré par Jésus comme le plus grand. Mais il est un modèle d’humilité. Il ne veut pas être comparé aux grands prophètes qui l’ont précédé, encore moins être pris pour ce qu’il n’est pas, « le Christ ».
Son rôle : préparer le chemin du Seigneur en le rendant droit. En cela, il préfigure le rôle de tous les disciples du Christ que nous sommes. Aucun d’entre nous ne peut avoir la prétention de vouloir faire rencontrer Jésus Christ à quelqu’un. Ceci est le rôle de l’Esprit. Notre unique rôle consiste à rendre cette rencontre possible. Il s’agit de rendre droit le chemin, afin d’éviter à l’autre de prendre un virage qui l’éloignerait de la possibilité de cette rencontre. C’est ainsi que je conçois mon rôle de prêtre éducateur auprès de ces jeunes que les déviances de comportement peuvent égarer.
Et c’est à nous qu’il revient de crier, à la manière de Jean le Baptiste, même si nous avons parfois l’impression de crier dans le désert, tant notre voix paraît inaudible à bon nombre de contemporains : « Au milieu de vous se tient quelqu’un que vous ne connaissez pas ! »
Aujourd’hui encore, il nous faut apprendre à reconnaitre sa présence au cœur de la communauté des chrétiens, « Quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux », dans sa Parole, dans le partage eucharistique du pain et du vin, dans la présence chez le petit, l’enfant ou l’exclu : « Ce que vous faites au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que vous le faites. »
Puissions-nous encore aujourd’hui, sur les pas de Jean le Baptiste, changer notre regard pour apprendre à voir Sa présence au milieu de nous !
Jeudi 02 janvier 2025
LA VIE CONTINUE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
VENDREDI 03 JANVIER 2025
« Voici l’Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde » (Jn 1, 29-34)
Méditation Père Michel Quesnel
A la différence des autres évangiles, l’évangile de Jean ne raconte pas le baptême de Jésus. Il l’évoque indirectement, à travers un double témoignage de Jean Baptiste.
Ce dernier prend d’abord la parole lorsque Jésus approche de lui. Il l’appelle « l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde ». Cela évoque la Passion : l’Agneau sera immolé, comme les Juifs immolaient des agneaux pour se faire pardonner leurs péchés. Mais l’immolation de Jésus sur la croix aura une portée unique ; au lieu de pardonner les péchés d’une personne ou d’un groupe, elle effacera les taches de toute l’humanité. Le Baptiste annonce aussi que Jésus existait avant lui.
Puis il témoigne une deuxième fois en racontant ce qu’il a vu, et qui se rapproche des récits des autres évangélistes : l’Esprit descendant du ciel comme une colombe et demeurant sur Jésus. Et Dieu lui révèle que ce dernier est le Fils de Dieu.
C’est ainsi que Jésus entre en scène dans l’évangile de Jean. Avant qu’il ne fasse rien d’autre que de venir trouver un prophète, ce prophète parle de lui. C’est une leçon pour tout chrétien : il n’a jamais vu Jésus ; il n’a fait qu’entendre sur lui des témoignages donnés par d’autres chrétiens ; et c’est cela qui doit provoquer sa foi.
Au lieu de chercher Jésus dans les nuages, ayons des oreilles pour entendre ce que disent de lui des témoins authentiques. Le témoignage sur Jésus est une parole fragile souvent adressée à des oreilles distraites.
Seigneur, donne à ton Eglise des témoins crédibles par leur engagement au service de l’Evangile. Et donne-nous également de nous laisser toucher par leurs paroles. Nous pourrons ainsi grandir dans la foi en Jésus Fils de Dieu.
Vendredin 03 janvier 2024
L'AMOUR EST PLUS FORT
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
SAMEDI 04 JANVIER 2025
« Nous avons trouvé le Messie » (Jn 1, 35-42)
Méditation Père François Lestang
André entend la parole de Jean Baptiste sur Jésus, et il se met à le suivre, jusqu’à demeurer auprès de lui. Après ce séjour, il devient à son tour capable de témoigner auprès de son propre frère et de l’amener à Jésus. Qu’a-t-il entendu ou observé alors qu’il demeurait auprès de Jésus ? Comme l’évangéliste ne nous le dit pas, nous pouvons chercher dans les paroles même de Jésus où il demeure, sachant que le verbe demeurer, en grec menô, est employé quarante fois dans cet évangile.
Dans les discours après la Cène, à l’occasion de la comparaison de la vigne et des sarments, Jésus exhorte ses disciples à demeurer en lui, comme lui en eux. Il continue en leur demandant de demeurer dans son amour, avant de déclarer que « Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme moi, j’ai gardé les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour ».
Là où Jésus demeure, là où il peut se reposer et reprendre force, ce n’est pas d’abord en un lieu terrestre, mais c’est dans une relation, dans une manière d’être, faite d’obéissance et d’amour, amour pour le Père, amour qui vient du Père. A l’école de Jésus, ses disciples apprennent eux aussi à aimer le Père, et à résider avec Jésus dans cet amour qui est la maison du Père aux multiples demeures. Ayant pris le temps de résider auprès de lui, ils sont rendus capable de témoigner de cette présence auprès de leurs proches, et de les mener à Jésus.
Seigneur je te présente en ce matin ma journée. Donne-moi de trouver le temps de demeurer auprès de toi, dans l’amour du Père, et donne-moi de parler de toi à mes proches, pour dire à quel point il est bon de t’avoir comme espérance.
Samedi 04 janvier 2025
TOUTE MA FORCE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
DIMANCHE 05 JANVIER 2025
" Les mages païens viennent se prosterner devant Jésus" (Mt 2, 1-12)
À l'occasion de la fête de l'Épiphanie, on lit ce dimanche l’évangile de Matthieu. L'évangéliste met en scène le roi Hérode, des mages, les grands prêtres et les scribes de Jérusalem, sans oublier Jésus, Marie et Joseph. Dans ce texte, Matthieu nous donne le sens de la venue de Jésus dans le monde. Avec la figure des mages, il évoque la portée universelle du message de Jésus. Explications du Père Sébastien Antoni, prêtre de la congrégation des Augustins de l'Assomption.
Qui étaient les rois mages ?
Les rois mages n'étaient en fait pas des rois. Ce n'est qu'au XIIe siècle que l'on a dit qu'ils étaient trois, qu'ils étaient des rois et qu'ils s'appelaient Gaspard, Melchior et Balthazar. "Ils représentent non seulement des gens venus d'Orient, donc de loin, explique le Père Antoni, et surtout ils sont astrologues, ce qui est l'abomination absolue pour un juif parce qu'il s'agit de regarder dans les étoiles, d'essayer de découvrir dans les étoiles la compréhension du monde. Or, cela pour tout juif croyant est abominable !"
Dans les rois mages, il faut donc voir l'image de personnes "qui n'avaient rien à faire ici", des hommes "qui sont vraiment éloignés de la foi et de la religion juive initiée par le Seigneur", précise le Père Antoni. Et pourtant ce sont eux que l'on voit animés du désir de le connaître, les plus désireux de rencontrer le Christ !
Dimanche 05 janvier 2025
MON DIEU MON ÂME A SOIF DE TOI
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
LUNDI 06 JANVIER 2025
« Le royaume des Cieux est tout proche » (Mt 4, 12-17.23-25)
Méditation Pasteur Corinne Charriau
Plusieurs fois dans son Evangile, Matthieu se réfère à l’Ancien Testament, et nous l’avons entendu dans notre extrait de ce jour. C’est un des ressorts qu’il utilise pour dire combien les promesses faites par Dieu à son peuple se réalisent en Jésus, dans l’histoire des humains au sein de la création. J’aimerai revenir sur ce que Jésus commence à proclamer « Convertissez-vous : le Règne des cieux s’est approché. ». Parfois nous trouvons la traduction « changez de comportement » pour « convertissez-vous », ce qui pourrait nous amener trop vite sur le plan moral. Je vous invite à garder le sens de mouvement contenu dans le verbe et de le traduire par « retournez-vous ». En quelques sortes, vous ne trouverez pas le royaume de Dieu là où vous pensez le voir venir. C’est en Jésus-même que le royaume se rend proche et se manifeste.
Il faut donc se déplacer, retourner, se détourner pour l’accueillir. D’ailleurs la séquence qui suit et qui manque à la lecture d’aujourd’hui est justement l’appel des disciples. Cette conversion, cette metanoia en grec, ce retournement est explicité par cette appel de Jésus de ses premiers disciples qui se mettent à le suivre. Ils s’attachent à Jésus, lui qui manifeste qu’en lui-même le royaume de Dieu s’est approché.
Pour finir, je citerai ce qu’avait écrit le pasteur Alphonse Maillot : « Apprêtez-vous à voir déchoir et se briser vos hochets, vos certitudes, vos théorèmes, votre théologie. Disposez-vous à croire autrement, à penser autrement - c'est le sens même de metanoia. Sortez de vos torpeurs, de vos conforts... et aussi de vos angoisses ! ».
Chers amis, en ce début d’année, ce texte nous invite à accueillir une parole qui nous déplace, nous bouleverse, nous convertisse, nous retourne. Préparons-nous à accueillir du nouveau dans nos vies avec Dieu.
Lundi 06 janvier 2025
I BELEIVE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
MARDI 07 JANVIER 2025
« Multipliant les pains, Jésus se manifeste comme le Prophète (Mc 6, 34-44)
Méditation Pasteur Corinne Charriau
Dans notre texte, Jésus est ému aux entrailles par la foule. Il avait pourtant pris le bateau pour s’en éloigner pour qu’au retour de mission ses disciples se reposent. La foule les a rejoints et Jésus est ému parce qu’ils n’ont pas de berger. Ceci fait écho à un passage du prophète Ezéchiel lorsque Dieu lui demande de dire aux bergers, à ceux qui conduisent et prennent soin du peuple d’Israël : « Ainsi parle le Seigneur Dieu, Quel malheur pour les bergers, qui se repaissent eux-mêmes !... Vous ne faites pas paître le troupeau. »
Jésus est ému et se met à les enseigner. C’est alors que les disciples interviennent de manière raisonnable afin que chacun aille chercher de la nourriture. Jésus va alors agir à l’opposé en leur disant : « Donnez-leur vous-mêmes à manger ». Comme les disciples, nous avons aussi à entendre cela en Eglise. Devant les besoins, l’Eglise n’a pas d’autre mission que de venir en aide, de partager ce qu’elle a. C’est justement ce que Jésus leur demande « Combien avez-vous de pains ? ». Ils ont 5 pains et deux poissons, probablement leur prochain repas.
Jésus prend les pains et les poissons et lève les yeux vers le ciel pour rendre grâce à Dieu. Jésus ne demande pas la multiplication, il dit la bénédiction traditionnelle. Les verbes utilisés sont les mêmes que ceux du dernier repas de Jésus avec ses disciples.
Il ne s’agit pas de rechercher un miracle de multiplication mais de rendre grâce à Dieu pour ce que nous avons avant d’entrer dans une dynamique de partage. Jésus va permettre à ses disciples de faire ce qu’il leur avait commandé : « Donnez-leur vous-mêmes à manger ». Les personnes ont été rassasiées, la grâce de Dieu s’est manifestée dans le partage. Ils seront tous rassasiés de pain après avoir été rassasié par la parole, souvenez-vous que je rappelais au début que Jésus se met à les enseigner. Chers auditeurs et auditrices, rendons grâce pour ce que nous avons et rentrons, avec le Christ, dans une dynamique de partage. Les disciples revenaient de mission où ils ont proclamé, chasser des démons, prier pour des personnes malades, ils apprennent maintenant à partager ce qu’ils ont.
Mardi 07 janvier 2025
CREUSE SON CHEMIN
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
MERCREDI 08 JANVIER 2025
« Ils le virent marcher sur la mer » (Mc 6, 45-52)
Méditation Père Nicolas de Boccard
Dans cet évangile, Jésus marche sur les eaux… Il rejoint tous ces nombreux passages des évangiles où la divinité du Christ apparait à travers son humanité : les nombreux miracles, la Transfiguration.
Jésus a fui : on veut faire de Lui un roi. Les disciples l’ont précédé et ils repartent vers leur quartier général : Capharnaüm, la maison de Pierre. Ils ont laissé Jésus seul et ils doivent affronter la solitude, la nuit et la mer de Galilée qui devient houleuse. Ils sont saisis de crainte, nous dit l’évangile.
Et voila que Jésus vient à eux. Il se présente comme : « celui qui est » = « egô eimi », le titre le plus éloquent de Dieu qui résonne avec le dévoilement de Yahvé dans le désert à Moïse (Ex 3, 14).
Oui Jésus est bien le Fils de Dieu, Il défie les lois de la nature. Il vient au-devant des disciples qui une nouvelle fois cèdent à la panique car l’environnement leur devient hostile. Il les rassure et ils atteignent le rivage.
Seigneur, Tu n’es jamais loin de nous. Dans nos moments d’épreuve ou de doute, fortifie notre foi, et conduis-nous au terme de notre route
Mercedi 08 janvier 2025
TOUT HOMME EST JÉSUS
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
JEUDI 09 JANVIER 2025
« Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture » (Lc 4, 14-22a)
Méditation Pasteur Corinne Charriau
Nous sommes au moment où Jésus débute son ministère en Galilée en enseignant dans les synagogues, et sa renommée se répand. Il revient alors à Nazareth où il a grandi après avoir été baptisé dans le Jourdain et éprouvé dans le désert. Luc raconte ce qui se passe un jour de sabbat où Jésus va se lever pour faire la lecture dans la synagogue. On ne peut pas dire si le texte était choisi par le lecteur – en l’occurrence par Jésus ce jour-là – où s’il faisait partie d’une liste de lectures établies.
Cependant, je relèverai la première phrase de l’extrait du prophète Esaïe que lit Jésus « L’esprit du Seigneur est sur moi ». Dès le baptême l’Esprit s’est manifesté, et également lorsque Jésus est mené au désert et aussi au tout début de notre passage « Alors Jésus, avec la puissance de l’Esprit, revint en Galilée ». Luc insiste sur la présence de l’Esprit aux côtés de Jésus, ce qui prépare le lecteur à saisir toute la portée de ce qui se passe dans l’aujourd’hui de la vie de Jésus lorsqu’il se met à lire le prophète Esaïe.
A la suite de cette lecture, la prédication de Jésus est on ne peut plus courte ! Elle tient en une phrase, la voici : « Aujourd’hui, cette écriture est accomplie pour vous qui l’entendez. » Tout est dit pour ses auditeurs, il est le messie, le libérateur attendu par le peuple d’Israël. Cette prophétie d’Esaïe se réalise en Lui, le « oint », le Christ de Dieu. En Jésus, Dieu vient pour les pauvres, les captifs, les aveugles, les opprimés. Il vient pour libérer celles et ceux qui sont en attente, qui sont abîmés, découragés, cabossés. Il est aussi venu pour chacune et chacun de nous, qui entendons dans notre aujourd’hui la lecture de Jésus du prophète Esaïe et sa prédication. Que celles-ci résonnent au présent dans nos vies.
Jeudi 09 janvier 2025
JE SUIVRAI MON ÉTOILE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
VENDREDI 10 JANVIER 2025
« À l’instant même, la lèpre le quitta » (Lc 5, 12-16)
Méditation Pasteur Corinne Charriau
Les personnes qui avaient la lèpre étaient exclues, repoussées à la marge pour que la maladie ne se propage pas. Elles étaient comme mises en quarantaine. Dans le chapitre précédent, Jésus a fait beaucoup de guérisons et maintenant Luc se met à raconter la guérison de ce lépreux comme si sa maladie, sa lèpre pouvait représenter à ce moment-là de son récit toutes les maladies. Cet homme couvert de lèpre s’adresse à Jésus, on pourrait même dire qu’il met toute son espérance en Jésus : « Seigneur, si tu le veux, tu peux me purifier ».
Jésus répond par un geste, un geste inouï : il va toucher cet homme qui est impur, et il répond par une parole qui traduit sa volonté « Je le veux, sois purifié ». Qu’est-ce qui a conduit Jésus à agir pour cet homme ? La détermination de cet homme ? Sa demande accompagnée d’humilité, l’humilité d’un homme malade qui tombe face contre terre ?
Jésus use de son autorité et la guérison est alors instantanée ! Cet homme est purifié. Jésus a arraché cet homme à son exclusion. Guéri, il est rétabli dans la sphère sociale et religieuse. Jésus, le Christ, vient encore aujourd’hui nous arracher à ce qui nous exclut et ne laisse pas prises aux fatalités.
J’aimerai encore relever avec vous que c’est justement quand le ministère de Jésus est productif qu’il a besoin de se mettre à l’écart, de se ressourcer dans la prière, de se connecter à Dieu son père. C’est un chemin qu’indique Jésus, le chemin de la prière, du cœur à cœur avec Dieu. Que se déploie dans nos vies, comme dans celle du lépreux, son œuvre de restauration. Laissons sa parole et sa présence restaurer ce qui est abîmé dans nos vies et, à sa suite, nous conduire sur le chemin de la prière.
Vendredi 10 janvier 2025
JE M'ABANDONNE À TOI
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
SAMEDI 11 JANVIER 2025
« L’ami de l’époux est tout joyeux d’entendre la voix de l’époux » (Jn 3, 22-30)
Méditation Pasteur Corinne Charriau
Le ministère de Jésus et le ministère de Jean-Baptiste se côtoient. Mais ils ne sont pas en concurrence, ce que nous venons d’entendre clarifient les choses et explique plutôt le rôle de Jean-Baptiste par rapport à Jésus. Le texte établit vraiment que Jean-Baptiste ne vivait pas son ministère dans une approche compétitive. Ses propres disciples l’informent que tous viennent à Jésus. Ils lui font part du succès de Jésus. En affirmant qu’un homme ne peut donner que ce qu’il a reçu du ciel, Jean-Baptiste réaffirme en leur répondant que Dieu est avec Jésus.
Jean-Baptiste refuse d’entrer dans une opposition avec Jésus et de céder à la jalousie ! Il désigne encore une fois Jésus comme le Messie en disant : « Moi, je ne suis pas le Messie, mais je suis celui qui a été envoyé devant lui ». Il s’affirme bien comme précurseur. Je pense que ce n’est pas facile de ne pas avoir toujours du succès, n’est-ce pas ? Son activité est en baisse, et pourtant Jean-Baptiste va mettre en avant l’activité missionnaire de Dieu en Jésus.
Il désigne sa place comme celle de l’ami de l’époux. L’ami de l’époux préparait la fête des noces. L’époux c’est Jésus, le messie qu’ont annoncé les prophètes, l’épouse symbolise le peuple de Dieu selon l’Ancien Testament. Jean-Baptiste est ainsi le dernier prophète qui a rendu témoignage de Jésus, le Messie. Il est maintenant dans la joie, littéralement « il se réjouit de joie », la joie de s’effacer devant celui auquel il laisse toute la place. Nous avons là un récit de transition.
Sa joie est parfaite car le Christ est plus grand que lui ! C’est tout un chemin de spiritualité que propose Jean-Baptiste, celui de ne pas recroqueviller sa vie sur ses propres intérêts, mais de laisser grandir en soi le Christ et la joie en plénitude.
Samedi 11 janvier 2025
TIENS MA LAMPE ALLUMÉE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
DIMANCHE 12 JANVIER 2025
« Comme Jésus priait, après avoir été baptisé, le ciel s’ouvrit » (Lc 3, 15-16.21-22)
Méditation Père Michel Quesnel
Le baptême de Jésus par Jean Baptiste est historiquement certain. Chaque évangéliste construit le récit à sa manière. Les détails propres à Luc sont particulièrement intéressants.
Luc insiste sur la présence du peuple et les questions que les gens se posent. Ils se demandent si Jean n’est pas le Christ, ce qui conduit le Baptiste à préciser que son baptême n’est qu’une pierre d’attente en comparaison de celui que Jésus donnera.
Le peuple est à nouveau mentionné avant que Jésus reçoive lui-même le baptême de Jean : tout le peuple se faisait baptiser. Jésus est solidaire d’un peuple qui se reconnaît pécheur. Cela le conduit à se mettre en prière ; l’évangéliste n’en donne pas le contenu, mais on peut penser que Jésus loue Dieu de l’humilité de tous ces gens, et qu’il les confie de grand cœur à son Père.
Encore un détail propre à Luc : il précise que l’Esprit Saint descendit sous une apparence corporelle. La colombe n’est pas une simple image ; elle a de la consistance, elle a du corps, comme forme un corps ce peuple unanime qui bénéficie du rite donné par le Baptiste. En Jésus, Dieu a pris corps, il s’est incarné. En l’Esprit Saint, Dieu a pris corps pour venir habiter ce peuple et déclarer que Jésus est Fils bien-aimé du Père.
Avec la mission de Jésus, c’est une ère nouvelle qui s’ouvre pour l’humanité tout entière. Et les chrétiens, baptisés du baptême dans la mort et la résurrection de Jésus, sont appelées à être eux-mêmes des humains entièrement renouvelés par le feu de la Pentecôte : ouverts à tous et à toutes, désireux de parler le langage de leurs contemporains pour leur communiquer le message de l’Evangile. Répondons fidèlement à notre vocation.
Dimanche 12 janvier 2025
DANS LE CIEL NOUS AVONS UNE MÈRE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
LUNDI 13 JANVIER 2025
« Convertissez- vous et croyez à l’Évangile » (Mc 1, 14-20)
Méditation Père Michel Quesnel
Avant cette page de l’évangile de Marc, Jésus a déjà été baptisé par Jean et été tenté au désert. Cela se passait en Judée, dans le sud de la terre juive ; l’évangéliste avait pris soin de dire qu’il était venu de Nazareth, en Galilée. Maintenant, il revient dans sa province d’origine, il devient acteur, et il le sera pendant toute la suite du récit de Marc, jusqu’à sa passion.
Il commence par prononcer quatre paroles qui, toutes les quatre, constituent l’Evangile de Dieu. Les deux premières annoncent une situation : « Les temps sont accomplis… Le règne de Dieu est tout proche. » Les deux suivantes sont des invitations : « Convertissez-vous… Croyez à l’Evangile. » Le règne de Dieu n’est pas défini. Sa proximité doit cependant conduire les gens à bouger.
Croire à l’Evangile, ce n’est pas seulement dans le cerveau que cela se passe, puisque cela implique une conversion, c’est-à-dire un changement de direction, souvent à cent quatre-vingt degrés, tous les skieurs savent cela.
C’est d’ailleurs bien ce qui va se passer pour les quatre premiers disciples que Jésus appelle. Les pêcheurs de poissons vont devenir pêcheurs d’hommes ; Jésus utilisera leur savoir-faire, mais pour une tout autre mission. Ils doivent aussi abandonner ce qui pourrait les faire revenir en arrière : leurs filets pour les premiers, leur père et leurs compagnons de travail pour les seconds.
Avons-nous envie d’être disciples de Jésus et de participer à sa mission ? Sommes-nous prêts à vivre les dépouillements que cela implique ? La conversion n’est pas seulement le moment où l’on devient chrétien ; c’est une exigence de tous les jours, y compris pour celui qui pense être déjà disciple.
Lundi 13 janvier 2025
MARIE TENDRESSE DANS NOS VIES
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
MARDI 14 JANVIER 2025
« Il enseignait en homme qui a autorité » (Mc 1, 21-28)
Méditation Pasteur Corinne Charriau
A deux reprises au cours de ce récit, les témoins de la scène vont être frappés d’étonnement par l’autorité avec laquelle Jésus enseigne et chasse un esprit impur. L’enjeu de ce qui se passe touche à l’identité de Jésus : il n’enseigne pas comme les scribes et il donne même des ordres aux esprits impurs qui obéissent à sa parole. Jésus est au centre du récit. Marc plante là le décor : dès le début du ministère de Jésus en Galilée il aborde la thématique de l’autorité de Jésus en matière d’enseignements et d’actes de puissance. Et cette autorité de Jésus s’opposera aux autorités religieuses, et c’est ce qui le mènera à la mort.
Les témoins de la scène saisissent de l’autorité de Jésus le fait qu’il n’enseigne pas comme les scribes. Leur référentiel est celui des scribes, alors ils situent Jésus par rapport à eux. Nous avons, nous aussi, des référentiels religieux ou autres, et nous situons bien des choses, des évènements, et même des personnes par rapport à eux. Nous avons aussi notre idée sur qui est Jésus.
Je relèverai avec vous qu’entre les deux étonnements des témoins de cette scène, c’est l’Esprit impur qui connaît l’identité de Jésus et lui dit « Je sais qui tu es, le saint de Dieu ». Alors, Jésus menace cet Esprit impur, le fait taire à son sujet car ce n’est pas encore le moment et le lieu ; et Jésus le fait sortir de cet homme qui d’ailleurs n’a rien demandé ! Jésus a une autorité pour dire - enseigner, et faire - chasser l’esprit impur.
Il faudra pourtant pour les lecteurs que nous sommes, comme pour les disciples, aller au bout du récit évangélique pour saisir comment l’identité de Jésus est déployée, comment est déployée son identité et de qui il la tient. En ce début d’année 2023, ce texte nous invite à nous laisser étonner par Celui qui est venu proclamer le règne de Dieu, qui est venu dire et faire au plus proche des humains. Ce texte biblique nous invite à ne pas nous replier sur des formules toutes prêtes sur Jésus mais, à vivre comme une redécouverte dans nos vies, sa parole performative, car lorsqu’il la dit, il fait.
D’ailleurs, les témoins ne s’y sont pas trompés car ils s’étonnent d’un enseignement « nouveau plein d’autorité ». Avec Lui, du nouveau peut surgir dans nos vies, nous libérer de ce qui nous inquiète et nous tient. C’est à porter de nos cœurs pour qui désire accueillir sa parole.
Mardi 14 janvier 2025
AIMONS-NOUS LES UNS LES AUTRES
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
MERCREDI 15 JANVIER 2025
« Il guérit beaucoup de gens atteints de toutes sortes de maladies » (Mc 1, 29-39)
Méditation Père Sébastien Antoni
Au cœur de cette journée, émerge un verset d'évangile riche en sens et en questionnements : « et si nous étions des démons... au moins pour une part ? » Une question choc ? Oh bien sur personne n’a de cornes rouges et de sabots façons démons des images d’Epinal, mais… sérieusement participons nous par la parole au jeu des démons ? Oui ? non ? parfois ? j’avoue être mal à laisse pour répondre. Mais étant impossible de demeurer muet à la radio, je vais tout de même oser penser et risquer une parole. Relisons le passage biblique: « Il chassa aussi beaucoup de démons, mais il ne laissait pas les démons parler, parce qu'ils le connaissaient. » La bouche des démons, ou ce qui s'en rapproche, reste close, interdite de parole. Jusque-là, d'accord... mais la suite suscite l'interrogation : les démons sont privés de parole car ils connaissent Jésus ! Tout comme nous… n'est-ce pas ? Et qui est-il ? Avant tout, ce que nous pouvons discerner de lui en l'observant et en l'écoutant. Un homme libre, croyant en la capacité de l'humanité à concilier liberté, égalité et fraternité et… bénédictions pour tous !.
Revenons à cette parole interdite aux démons ! Quelle mélodie guide nos choix, nos idées, nos réactions ? S'agit-il de paroles démoniaques ou divines ? Comment réagissons-nous aux situations, aux défis, aux rencontres, aux peines, aux joies, aux vexations... Quels mots résonnent en nous ? Sont-ils empreints de joie, d'ouverture, d'encouragement, de relèvement, de gratitude, d'estime, d'accueil, d'ouverture, de vision large, de recherche, de compassion...? De bénédictions, comme nous y invitait le pape il y a peu…
Jésus ne laissait pas les démons parler en sa présence. Et pourtant, dans nos vies, les démons parlent parfois si fort qu'on n'entend bientôt plus que leur tumulte. À coups de feu, de cris, de mensonges, de médisances, de haine, de jugements, de malédictions, ils étouffent les voix autour d'eux et détruisent l’évangile au nom d’une pensée qui de fait lui est étrangère.
Je ne prétends pas réduire au silence mes démons. Mais je dois être capable de parler fort. Si d'autres partagent cette conviction, car je crois les démons minoritaires, j'ai l'espoir que nos voix couvriront les leurs. Du moins, je l'espère... En attendant que nos voix soient porteuses de prière, de bonté et de bénédictions... sinon, faisons taire nos démons !
Mercredi 15 janvier 2025
MON DIEU QUE VEUX TU QUE JE FASSE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
JEUDI 16 JANVIER 2025
« La lèpre le quitta et il fut purifié » (Mc 1, 40-45)
Méditation Père Michel Quesnel
Cette scène évangélique peut sembler assez banale : une guérison de plus accomplie par Jésus. Mais, à la façon dont Marc la raconte, il s’agit de tout autre chose que de la simple purification d’un lépreux.
La lèpre est une maladie extrêmement contagieuse et, jusqu’à une époque récente, les lépreux devaient vivre à part, loin des villes et des villages. Dans le livre des Nombres, Dieu dit à Moïse : « Ordonne aux fils d’Israël de renvoyer du camp tous les lépreux » (Nb 5, 2). Ce malheureux malade était donc condamné à l’isolement. Evidemment, il était interdit de toucher un lépreux, car on contractait alors la même impureté que lui.
En touchant le lépreux qui lui a dit « Si tu le veux, tu peux me purifier », Jésus enfreint la loi. Mais il demande au lépreux de se conformer aux commandements de Moïse en allant se montrer au prêtre et en faisant l’offrande prescrite.
Bien qu’ayant reçu l’ordre de se taire, le lépreux proclame haut et fort ce qui lui est arrivé. En finale, Jésus est tellement assailli par des gens qui veulent bénéficier de son pouvoir miraculeux qu’il ne peut même plus entrer dans une ville. Il est contraint à l’isolement, comme le lépreux l’était au départ. On a envie d’insérer ici la citation d’Isaïe que donne l’évangile de Matthieu : « Il a pris nos souffrances, il a porté nos maladies » (Mt 8, 17).
Oui, Jésus a pris sur lui la lèpre de cet homme. De cet homme, et pas seulement de cet homme. Nous sommes tous envahis par des impuretés et des lèpres diverses. Il est important de le reconnaître, et de demander à Jésus : « Si tu le veux, tu peux me purifier. » Et nous pouvons être assurés qu’il prendra sur lui tout ce qui nous entrave.
Jeudi 16 janvier 2025
QUELQU'UN FRAPPE À LA PORTE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
VENDREDI 17 JANVIER 2025
« Le Fils de l’homme a autorité pour pardonner les péchés sur la terre » (Mc 2, 1-12)
Méditation Sœur Catherine de Coster
Nous sommes à Capharnaüm, une synagogue s’improvise dans la maison, peut-être celle de Pierre où Jésus se sent comme chez lui, et les accès sont encombrés tant il y a de monde pour écouter son enseignement.
Soudain, un brancard retenu par quatre hommes descend du toit comme est descendu l’Esprit sous forme de colombe au baptême. Les cieux s’étaient ouverts, ici c’est le toit de la maison qui s’ouvre pour laisser passer le paralysé.
Et que voit Jésus ? Dans cette descente abracadabrante d’un homme condamné à l’immobilisme, en dépit de l’encombrement de la maison et de toutes les difficultés pour arriver jusqu’à lui, Jésus voit leur FOI… celle des porteurs et celle du paralysé.
La foi, ce n’est pas quelque chose que l’on a ou que l’on n’a pas ! La FOI se voit toujours en ACTES … La foi, c’est de VENIR A JESUS. Rien de plus ! Depuis le début de l’Evangile, des malades et des infirmes viennent à lui, et rien n’entrave leur route, ni le sabbat, ni les interdits, ni les encombrements, ni la paralysie.
Vient alors la parole de Jésus : « Tes péchés sont pardonnés ! » Comme les scribes, nous sommes habités par plein de préjugés sur le péché et le pardon. Nous pensons que le bien et la vertu sont le contraire du péché. Or, le bien est l’opposé du mal, la vertu du vice, et le contraire du péché, c’est la foi ! Voilà ce que met en image et en paroles le récit de l’Evangile de ce jour : venir à Jésus chasse le péché loin de celui qui croit.
Et le plus divin n’est pas la toute-puissance du miracle de la guérison fantastique répondant au « lève-toi », mais c’est le pardon. Et le plus facile n’est pas la parole de pardon mais la parole de puissance. Le plus divin et le plus difficile, c’est l’amour infini qui va jusqu’à pardonner.
Osons venir à Jésus avec nos paralysies, nos boiteries et nos infirmités … et nos péchés seront jetés loin de nous. Et à notre tour, usons de notre capacité divine d’aimer et de pardonner.
Vendredi 17 janvier 2025
JE M'ABANDONNE À TOI
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
SAMEDI 18 JANVIER 2025
" Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs " (Mc 2, 13-17)
Méditation Sœur Catherine de Coster
Nous sommes encore au début de l’Evangile de Marc. Jésus a déjà appelé les 4 premiers disciples ; passant au bord de la mer, il a appelé Simon et André, puis Jacques et Jean, les fils de Zébédée, qui ont tous laissé leurs filets pour le suivre. Et nous voici de nouveau avec Jésus sur le rivage, en bordure de la mer …
Dans le monde biblique, la mer symbolise les forces du mal, le danger, l’inconnu. Or, Jésus pour la seconde fois passe au bord de la mer. Il est l’homme qui marche sur les frontières et les limites. Il ne craint pas les lieux en marge où les juifs pieux n’aiment pas trop venir. Il fallait qu’il vienne sur cette plage, loin des lieux de cultes, pour pouvoir appeler à sa suite Lévi, un publicain, voleur, collaborateur.
Les quatre premiers appelés étaient des hommes aguerris à la solidarité, juifs observants. Et voilà que Jésus leur adjoint un homme d’argent sans scrupule, exclu de la communauté religieuse, marginal sous tous rapports… Et Jésus veut qu’ils fassent équipe ensemble ? Qu’ils deviennent frères ? Qu’ils fassent table commune et bourse commune ?
Il semble que pour Jésus, la corporation solidaire des quatre pêcheurs ne suffit pas pour créer la fraternité. C’est l’altérité qui semble être constituante du groupe apostolique, de l’Eglise, de toute communauté chrétienne. Sans cette résistance interne, ce face à face dans la différence, parfois dérangeante, il n’y a pas de communauté évangélique. Les autres disciples qui viendront compléter le groupe, et particulièrement Juda nous le font comprendre. L’Eglise n’est pas un clan d’amis ou d’initiés, elle est une communauté ouverte et en tension !
La table de la maison de Lévi est la première de l’Evangile. Elle en reçoit un surcroît de signification. Tous y sont accueillis, et particulièrement tous ces hommes et ces femmes de la marge. La table de Jésus est table ouverte à tous, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du groupe.
En ce début d’année liturgique, sortons de notre zone de confort et de l’illusion d’être appelés parmi une élite. Et prenons le risque, comme Jésus l’a fait, avec ceux que l’Eglise considère comme indignes de siéger au repas du Christ.
©RCF
Samedi 18 janvier 2025
DIEU PLEIN D'AMOUR
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
DIMANCHE 19 JANVIER 2025
« Tel fut le commencement des signes que Jésus accomplit. C’était à Cana de Galilée » (Jn 2, 1-11)
Méditation Père François Lestang
Pour simplifier l’écoute, la traduction liturgique aime introduire les passages d’évangile par les mots « en ce temps-là », ce qui vise à situer la scène dans un passé indéterminé. C’est en général bienvenu, mais dans l’évangile de ce jour, cela nous fait perdre un élément précieux, car Jean avait écrit « le troisième jour, il y eut un mariage à Cana », et ce n’est pas rien, dans la Bible, qu’un troisième jour.
D’après la tradition d’Israël, le troisième jour est un moment de manifestation de Dieu. C’est le troisième jour qu’Abraham monte avec Isaac sur la montagne pour offrir un sacrifice, d’où le fils ressort vivant. C’est le troisième jour que Joseph fait relâcher ses frères de la prison où il les avait jetés. C’est le troisième jour que Dieu donne à Moïse sa Loi au Sinaï. C’est le troisième jour que Jonas est rejeté par le poisson sur la grève. C’est le troisième jour qu’Esther ose aller trouver son époux le roi Assuérus, pour obtenir la grâce de son peuple. C’est le troisième jour qu’Osée indique comme jour de résurrection.
Avec tout cela en mémoire, écrire que les noces auxquelles sont invités Marie et Jésus se déroulent le troisième jour, c’est préparer le lecteur à un moment de manifestation. C’est bien ce qui arrive, grâce à la foi de Marie, grâce à l’obéissance des serviteurs qui font tout ce que leur dit Jésus. La détresse est vaincue, la fête peut s’amplifier, la gloire de Jésus se manifeste, précisément le troisième jour.
Seigneur, sois béni pour les richesses de ta Parole. Donne-moi en ce samedi matin de m’arrêter un instant pour la lire et m’en nourrir, pour mieux te connaître.
Dimanche 19 janvier 2025
JE VIENS VERS TOI LES MAINS OUVERTES
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
LUNDI 20 JANVIER 2025
« L’Époux est avec eux » (Mc 2, 18-22)
Méditation Père Michel Quesnel
Jésus a déjà été pris à partie par des scribes, parce qu’il avait déclaré qu’un paralysé était pardonné ; puis parce qu’il mangeait avec des publicains et des pécheurs. On lui adresse maintenant un autre reproche : les Juifs les plus exigeants, à savoir les Pharisiens et les Disciples de Jean Baptiste, pratiquent de nombreux jeûnes, et lui ne fait rien de semblable. Chez Matthieu et Luc, Jésus se fera même traiter de glouton et d’ivrogne.
Face à de telles accusations, sa réponse peut étonner. Pourquoi parle-t-il de noce ? Dans la tradition juive, le peuple d’Israël est l’épouse de Dieu. Pour Jésus, cette noce prend corps lorsqu’il est présent au milieu des hommes. C’est maintenant lui l’Epoux. Sa présence anticipe le banquet final que Dieu organisera pour tous les peuples à la fin des temps, dont il est question dans le livre d’Isaïe : « Le Seigneur de l’univers préparera pour tous les peuples, sur sa montagne, un festin de viandes grasses et de vins capiteux, un festin de viandes succulentes et de vins décantés » (Is 25, 6).
Avec la présence de Jésus, le monde se trouve dans une situation nouvelle. N’oublions pas qu’il prêche l’Evangile et que le mot « Evangile » veut dire « Bonne nouvelle ». Alors il faut oser faire le pas. Ni les vieilles étoffes ni les vieilles outres ne peuvent s’accorder avec la nouveauté de l’Evangile.
Les propos de Jésus nous interrogent lorsque nous sommes tentés par la nostalgie ou par une austérité qui nous ferait passer pour des justes. La noce de Jésus avec le monde intègre des publicains et des pécheurs.
Donne-nous, Seigneur Jésus, d’accepter la nouveauté de ton Evangile, et de ne pas rechercher des sécurités rassurantes.
Lundi 20 janvier 2025
TIENS MA LAMPE ALLUMÉE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
MARDI 21 JANVIER 2025
« Le sabbat a été fait pour l’homme, et non pas l’homme pour le sabbat » (Mc 2, 23-28)
Méditation Père Michel Quesnel
Pour les Pharisiens et leurs disciples, arracher des épis est assimilé à glaner, glaner fait partie de la moisson, et moissonner est l’un des trente-neuf travaux qu’il est interdit de faire le jour du sabbat. Les disciples sont donc en tort, et Jésus avec eux, puisqu’il les laisse arracher des épis et s’en nourrir.
Pris à partie, Jésus combat les Pharisiens sur leur propre terrain. Ils prétendent tirer de la Bible une interdiction de cueillir des épis le sabbat. Mais le premier livre de Samuel rapporte ce qui arriva à David lorsque, étant en fuite devant le roi Saül, il se présenta au temple de Nob, proche de Jérusalem, en ayant faim. Le prêtre qui desservait le sanctuaire lui donna des pains d’offrande, normalement réservés aux seuls prêtres (1 Samuel 21, 2-7). La Bible montre donc que, pour Dieu, le service de la vie prime la loi, y compris une loi remontant à Moïse.
C’est bien ce que Jésus déclare, en affirmant avec les milieux juifs les plus ouverts : « Le sabbat et été fait pour l’homme, et non pas l’homme pour le sabbat. » Et il ajoute que le Fils de l’homme est maître, même du sabbat.
Le récit se termine sur cette affirmation de Jésus. Les Pharisiens ne réagissent pas. Ont-ils été convaincus ?
Marc révèle ainsi l’un des aspects centraux de la mission de Jésus : il est venu pour délivrer les humains de tous les esclavages : esclavage du péché, esclavage d’une loi religieuse mal comprise et, par là même, desséchante. C’est réellement une Bonne Nouvelle pour tous ceux qui aspirent à une liberté vraie.
Oui, Seigneur Jésus, délivre-nous de tous les esclavages, y compris ceux que nous construisons pour nous-mêmes et pour les autres, par une rigueur excessive.
Mardi 21 janvier 2025
AIMÉ ET SE SAVOIR AIMÉ
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
MERCREDI 22 JANVIER 2025
« Est-il permis, le jour du sabbat, de sauver une vie ou de tuer ? » (Mc 3, 1-6)
Méditation Pasteur J.P. Sternberger
Ce qui me frappe dans ce récit, c’est le silence
Dans la synagogue, en ce jour de shabbat, quelqu’un dont la main est desséchée, décharnée, paralysée, quelqu’un s’est levé et, au milieu d’une assemblée qui se tait, il se tient debout.
J’y vois comme l’image de ce que souvent nous sommes, avec nos mains sèches, inopérantes, inutiles.
« Est-il permis ? » demande Jésus et l’évangéliste emploie ici en grec le mot « exestin », qui a donné en français le verbe exister.
Est-ce que autre chose peut exister ?
En ce jour de non-travail, est-ce qu’on peut faire venir un bien à l’existence ? le bien de voir cette main revivre et faire ce que font d’ordinaire les mains des humains ?
Et dans le cas contraire, n’est-ce pas faire le mal que d’interdire au bien d’exister ? Créer du mal que de permettre que le mal perdure ?
À cette question de Jésus seul répond un silence qui fait mal.
Pourquoi n’ont-ils pas la politesse de répondre - au moins répondre - et la sagesse de reconnaître qu’il est permis, qu’on peut toujours appeler du bien à l’existence, signer des pétitions, tenter des gestes de colibri, faire le peu qui est encore possible. Dieu le permet qui, ce jour-là, a fait en sorte qu’une main décharnée reprit vie. Il est toujours permis de tenter quelque chose pour que le mal recule. Le bien n’attend pas.
Vois nos mains, Seigneur. Renouvelle nous la force pour ce que nous avons à faire aujourd’hui. Amen
Mercredi 22 janvier 2025
MA VIE N'EST QU'UN INSTANT
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
JEUDI 23 JANVIER 2025
« Les esprits impurs criaient : “Toi, tu es le Fils de Dieu !” Mais il leur défendait vivement de le faire connaître » (Mc 3, 7-12)
Méditation Père Michel Quesnel
Informé des intentions meurtrières des Pharisiens et des partisans d’Hérode à son endroit, Jésus prend ses distances. La ville de Capharnaüm est trop dangereuse ; il s’en éloigne pour aller vers un endroit de la côte où la population est moins dense. Sa prise de distance ne réussit cependant qu’à moitié, car il se fait assaillir d’une autre façon par des Juifs et par des étrangers avides d’exorcismes et de guérisons. On se précipite sur lui, on se jette à ses pieds, il subit de véritables agressions.
Avez-vous remarqué qu’il ne répond pas à ces demandes ? A aucun moment le texte de Marc ne dit qu’il opéra à ce moment-là des guérisons ou des exorcismes. Ses seules réactions sont d’intimer aux possédés de se taire, et de demander à ses disciples de tenir une barque à sa disposition pour qu’il s’éloigne de la rive et soit protégé de la foule des quémandeurs par une étendue d’eau suffisante.
Jésus a pris des risques en se mettant à disposition des foules. Celles-ci sont bêtes, comme toutes les foules, elles sont avides de miracles, mais aucune foi ne semble les animer.
Une telle page d’évangile, qui n’a d’équivalent ni chez Matthieu ni chez Luc, nous interroge sur ce que nous attendons de Jésus. Certes, il est normal de faire appel à lui quand on est malade, pauvre, ou en situation de fragilité. Mais si nous essayons de lui arracher des gestes de bienveillance ou de guérison, nous faisons fausse route. Si l’on va à Lourdes ou dans un autre sanctuaire réputé pour les miracles qui s’y produisent, il faut y aller humblement.
Seigneur Jésus, toi qui es doux et humble de cœur, aide-nous à être également doux et humbles de cœur quand nous nous tournons vers toi.
Jeudi 23 janvier 2025
DIEU TOUT PUISSANT
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
VENDREDI 24 JANVIER 2025
« Jésus appela ceux qu’il voulait pour qu’ils soient avec lui » (Mc 3, 13-19)
Méditation Père Michel Quesnel
Marc avait rapporté l’appel des quatre premiers disciples, des pêcheurs : Simon et André, Jacques et Jean ; puis un cinquième, le publicain Lévi. Maintenant, il présente un collège de douze membres, qui rappellent les douze tribus d’Israël. Il leur donne le nom que la tradition retiendra : Simon est appelé Pierre, et Lévi est appelé Matthieu.
Ce groupe a deux fonctions. La première, être avec Jésus. « Il n’est pas bon que l’homme soit seul », disait Dieu dans le livre de la Genèse, avant de former Eve à partir d’Adam. Jésus étant célibataire, il s’entoura d’un groupe de proches. Il en espérait sans doute un soutien qui fera pourtant défaut : Judas Iscariote le trahira, Pierre le reniera, et tous s’enfuiront au moment de la Passion.
La seconde fonction est d’être envoyés proclamer la Bonne Nouvelle et expulser les démons. C’est sur le verbe grec « envoyer » qu’est formé le terme « apôtre » par lequel ils sont couramment désignés. Chasser les démons fait partie de leur mission, mais il arrivera qu’ils échouent : ainsi, au chapitre 9 de Marc, lorsqu’un enfant possédé est pris de crises qui ressemblent à de l’épilepsie (Mc 9, 14-29).
Finalement, ils sont bien décevants, ces apôtres, tout comme le sont actuellement certains évêques, agresseurs sexuels, ou trop soucieux de protéger l’institution pour dénoncer des pédo-criminels.
L’Eglise est sans doute sainte, en tant qu’épouse du Christ, mais elle n’est pas parfaite, ni dans ses fidèles ni dans les membres de sa hiérarchie. C’est pourtant cette Eglise-là que nous avons à aimer, comme des époux s’aiment alors que ni l’un ni l’autre n’est parfait.
Donne-nous, Seigneur, d’aimer notre Eglise, malgré tous ses défauts.
Vendredi 24 janvier 2025
JE M'ABANDONNE À TOI
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
SAMEDI 25 JANVIER 2025
« Allez dans le monde entier, proclamez l’Évangile » (Mc 16, 15-18)
Méditation Père Nicolas de Boccard
En cette fête de la conversion de Saint Paul qui clôture aussi la semaine de prière pour l’unité des chrétiens, nous recevons comme Bonne nouvelle le final de l’évangile de Marc. Le Christ ressuscité lance une invitation à la mission, à continuer l’œuvre du Christ : « Allez dans le monde entier, Proclamez l’évangile à toute la création ».
L’Évangile a sans doute été proclamé sur toute la surface de la terre pendant 2000 ans. Le christianisme rassemble peut-être le plus grand nombre de croyants, mais il est talonné et peut-être dépassé par l’Islam. Mais là-encore il faut se méfier des chiffres. Parmi les baptisés des pays de vieille chrétienté, dont nous faisons partie, combien ne sont des chrétiens que de nom ? Baptisés sans trop y croire et dont le centre d’intérêt et l’orientation de la vie n’est pas Jésus-Christ. L’annonce de la Bonne Nouvelle doit conduire à la conversion et à la foi : « celui qui refusera de croire sera condamné ! ».
Combien de chrétiens ont encore la conviction que le Christ peut changer leur vie, les transformer de l’intérieur, les rendre meilleurs et transformer le monde ? Auguste Renan écrivait : « les premiers chrétiens attendaient le retour du Christ, et hélas, c’est l’Eglise qui est arrivée ». Ces propos sont discutables, bien sûr, mais ils soulignent un travers récurrent des chrétiens : se contenter d’une pratique routinière, culturelle - on va à la messe (et encore !), on salue ses voisins éventuellement, puis on va acheter son pain, et chacun rentre chez soi bien content ! Le Seigneur ne nous demande-t-il pas plus ?
Oui, il est souverainement imprudent de suivre le Christ et d’annoncer Son Royaume : aimer et pardonner à ses ennemis est d’une totale imprudence, cela dépasse l’entendement et la raison. Ce sont les arguments des tous premiers pourfendeurs du christianisme. Et pourtant… c’est la seule manière de rétablir la paix d’une manière pérenne et de sortir de la spirale de haine et de la violence qui marque nos sociétés.
Quelle sagesse dans la folie de Dieu… Il a fait de Paul, le meurtrier des premiers chrétiens, l’apôtre des nations. Il est bien capable de faire de chacun de nous un messager de Son Royaume… jusqu’à ce qu’Il vienne !
Samedi 25 janvier 2025
TOUT HOMME EST JÉSUS QUI SE MONTRE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
DIMANCHE 26 JANVIER 2025
« Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture » (Lc 1, 1-4 ; 4, 14-21)
Méditation Pasteur Corinne Charriau
Nous sommes au moment où Jésus débute son ministère en Galilée en enseignant dans les synagogues, et sa renommée se répand. Il revient alors à Nazareth où il a grandi après avoir été baptisé dans le Jourdain et éprouvé dans le désert. Luc raconte ce qui se passe un jour de sabbat où Jésus va se lever pour faire la lecture dans la synagogue. On ne peut pas dire si le texte était choisi par le lecteur – en l’occurrence par Jésus ce jour-là – où s’il faisait partie d’une liste de lectures établies.
Cependant, je relèverai la première phrase de l’extrait du prophète Esaïe que lit Jésus « L’esprit du Seigneur est sur moi ». Dès le baptême l’Esprit s’est manifesté, et également lorsque Jésus est mené au désert et aussi au tout début de notre passage « Alors Jésus, avec la puissance de l’Esprit, revint en Galilée ». Luc insiste sur la présence de l’Esprit aux côtés de Jésus, ce qui prépare le lecteur à saisir toute la portée de ce qui se passe dans l’aujourd’hui de la vie de Jésus lorsqu’il se met à lire le prophète Esaïe.
A la suite de cette lecture, la prédication de Jésus est on ne peut plus courte ! Elle tient en une phrase, la voici : « Aujourd’hui, cette écriture est accomplie pour vous qui l’entendez. » Tout est dit pour ses auditeurs, il est le messie, le libérateur attendu par le peuple d’Israël. Cette prophétie d’Esaïe se réalise en Lui, le « oint », le Christ de Dieu. En Jésus, Dieu vient pour les pauvres, les captifs, les aveugles, les opprimés. Il vient pour libérer celles et ceux qui sont en attente, qui sont abîmés, découragés, cabossés. Il est aussi venu pour chacune et chacun de nous, qui entendons dans notre aujourd’hui la lecture de Jésus du prophète Esaïe et sa prédication. Que celles-ci résonnent au présent dans nos vies.
Dimanche 26 janvier 2025
JE CHERCHAIS TANT CETTE LUMIÈRE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
LUNDI 27 JANVIER 2025
« C’en est fini de Satan » (Mc 3, 22-30)
Méditation Mgr Emmanuel Gobilliard
Aujourd’hui Jésus nous éclaire sur ce qu’est la véritable pureté. La fin de l’Evangile nous le confirme : Jésus parla ainsi parce qu’ils avaient dit : « il est possédé par un esprit impur ». La véritable impureté, nous dit Jésus, c’est de refuser l’Esprit, c’est le péché contre l’Esprit. Qu’est ce que cela peut bien signifier ? Dans l’histoire de l’Eglise, je ne connais aucun péché qui n’ait été pardonné à celui qui se présentait devant Dieu. Les plus grands saints ont été aussi de grands pécheurs : depuis saint Pierre en passant par saint Paul, saint Augustin, sainte Marie Madeleine. Et même sainte Thérèse de l’Enfant Jésus se considérait comme une grande pécheresse. Nous sommes marqués par le péché originel. Je dirais que nous sommes tous impurs et nous le sommes d’autant plus si nous croyons que nous sommes sans péché, que nous sommes parfaits ou au-dessus du lot, si nous croyons que nous n’avons pas besoin d’être sauvés. Le seul qui soit vraiment pur, c’est Dieu, le seul saint c’est lui qui nous envoie son Esprit pour nous faire participer à sa pureté, à sa sainteté, à sa bonté et à sa joie. Le seul vrai péché c’est donc de croire que nous n’avons pas besoin de lui. Le seul vrai péché c’est de croire que la sainteté vient de nous, que nous pouvons atteindre Dieu à la seule force du poignet. La bonne attitude c’est justement celle de la petite Thérèse qui appelle Jésus en lui avouant combien elle a besoin de lui, combien sans lui elle n’est rien, combien elle veut être petite et pauvre pour que Jésus se penche vers elle, et l’attire jusqu’à lui. Ne pas avoir besoin de Dieu, refuser son Esprit, c’est cela le vrai péché, pour lequel Dieu lui-même ne peut rien faire. Il nous accueille toujours, sauf si nous ne voulons pas aller vers lui. Il ne nous forcera jamais, il respectera notre liberté. Finalement le seul péché pour lequel le pardon n’est pas possible, c’est de ne pas demander pardon. Le Seigneur se donne à nous si nous l’acceptons. Cela signifie, en creux, que, quel que soit notre faute, notre situation, la gravité des actes que nous avons commis, Dieu sera toujours là, toujours disponible, toujours aimant. Son pardon n’a pas de limite. Il est permanent et pour tous. Il suffit de l’accepter. Seigneur donne moi la pauvreté de sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, l’humilité de saint Pierre se mettant à genoux, honteux devant le Seigneur, donne-moi ton Esprit pour que je sache accueillir ton pardon. Apprends-moi à avoir besoin de toi.
Lundi 27 janvier 2025
JE CROIS EN TOI
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
MARDI 28 JANVIER 2025
« Celui qui fait la volonté de Dieu, celui-là est pour moi un frère, une sœur, une mère » (Mc 3, 31-35)
Méditation Père Michel Quesnel
Quelle est la vraie parenté de Jésus ? Est-ce sa famille de sang, ou a-t-il une autre famille, qui lui est plus essentielle ? Un peu plus haut dans l’évangile de Marc, nous avons appris que des gens de chez lui estimaient qu’il avait perdu la tête. Et on peut également lire, plus bas dans le texte, que Jésus sera mal accueilli à Nazareth, parce qu’on prétend trop bien le connaître.
Dans la scène qui nous est rapportée aujourd’hui, sa mère ses frères restent dehors, alors qu’une foule nombreuse est assise autour de lui. Assis autour pour les uns, dehors pour les autres, l’opposition est nette. Et ceux du dehors ne manquent pas de toupet : ils le font appeler, comme si Jésus n’avait rien de mieux à faire que de les rejoindre !
Les membres de sa famille charnelle veulent l’annexer. On comprend qu’il ne se laisse pas faire et qu’il réponde à leur insistance par une question qui met en cause leur légitimité à intervenir : « Qui est ma mère ? Qui sont mes frères ? » Et, joignant le geste à la parole, il désigne comme sa parenté ceux qui l’écoutent et font la volonté de Dieu. La réaction de la mère et des frères n’est pas décrite, mais on imagine assez bien qu’ils sont repartis et qu’ils se sont interrogés sur la légitimité de leur démarche.
Annexer Jésus, c’est une tentation constante pour un chrétien. Il est mon Seigneur et mon Dieu, avec des possessifs qui l’emprisonnent. Non, laissons d’autres l’approcher, lire les évangiles autrement que nous, découvrir en lui des qualités et des dispositions que nous n’avons pas discernées.
Acceptons de laisser nos frères humains s’approcher de Jésus autrement que nous. S’ils font la volonté de Dieu, ils sont ses frères tout autant que nous.
©RCF
Mardi 28 janvier 2025
DIEU MA JOIE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
MERCREDI 29 JANVIER 2025
« Voici que le semeur sortit pour semer » (Mc 4, 1-20)
Méditation Père Michel Quesnel
Il y a un semeur, il y a une sorte de grain, et il y a des terrains multiples. C’est la première des paraboles adressée par Jésus à une foule d’auditeurs, et elle est suivie d’une explication donnée aux seuls disciples. Les autres, « ceux qui sont dehors », n’ont accès qu’à la parabole elle-même. Mais qui sont-ils, ceux qui sont dehors ?
Dans l’évangile d’hier, la famille de Jésus qui voulait le récupérer était restée dehors. Plus haut dans l’évangile de Marc, nous avons appris que « les pharisiens se réunirent en conseil avec les partisans d’Hérode contre Jésus, pour voir comment le faire périr » (Marc 3, 6). Jésus est donc menacé, comme l’est, à Rome, la communauté chrétienne persécutée par l’empereur Néron au moment où Marc rédige son évangile.
Jésus est donc obligé de tenir deux langages différents : les paraboles adressées à une foule indistincte au sein de laquelle il a certainement des adversaires, et des paroles plus claires destinées à ses disciples.
Le lecteur de Marc est alors conduit à se poser deux niveaux de questions. Premier niveau : quelle sorte de terrain est-il ? Le bord du chemin ? Le sol pierreux ? Un terrain envahi par les épines ? La bonne terre ? Deuxième niveau : quel type d’auditeur est-il ? Un disciple dont Jésus se sent proche ? Un indifférent que cela ne concerne pas ? Un adversaire volontaire ou involontaire qui n’accepte pas le message évangélique ?
Oui, le chemin évangélique est à la fois plein de joie et de rudesse. C’est un chemin d’amour, mais il n’est pas facile d’aimer. Donne-nous, Seigneur Jésus, d’être à la fois un terrain qui accueille ta parole sans la trahir pour la rendre plus soft, et un auditeur bienveillant vis-à-vis de ta personne.
Mercredi 29 janvier 2025
MA VIE N'EST QU'UN INSTANT
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
JEUDI 30 JANVIER 2025
« La lampe est apportée pour être mise sur le lampadaire. La mesure que vous utilisez sera utilisée pour vous » (Mc 4, 21-25)
Méditation Père Nicolas de Boccard
Le discours de Jésus est simple, et plein de bon sens : la lampe est faite pour éclairer et permettre de voir clair. De toute évidence, on n’apporte pas une lampe pour la dissimuler sous un meuble. On la place sur le lampadaire pour que tout le monde puisse en bénéficier et voir.
De même Jésus que Saint Jean identifie à la lumière : « la lumière est venue dans le monde » dira-il en parlant de Jésus dans son prologue. Et Jésus se dévoilera comme « la lumière du monde ». Son message n’est pas un secret caché, mais un phare pour les peuples. Nous ne sommes pas une secte, détenteur d’une gnose réservée aux seuls initiés. Nous sommes le peuple choisi par Dieu, pour annoncer les merveilles qu’il a faites, dira Pierre dans sa 1ère lettre (1P 2.9). N’ayons pas peur de témoigner de notre foi ; soyons fiers de ce message lumineux que Jésus est venu nous apporter et osons en parler.
La foi est un don, mais nous sommes responsables de sa croissance en nous. Elle se cultive, s’enseigne : « Faites attention à ce que vous entendez » nous dit Jésus, ouvrons grand nos oreilles, lisons les écritures, travaillons notre foi et nous recevrons encore plus. Mais si nous nous contentons de peu, sans entendre, sans cultiver, sans développer, nous nous retrouverons totalement démunis : « celui qui n’a rien, se fera enlever même ce qu’il a ! ».
Jeudi 30 janvier 2025
UNE LAMPE SUR NOS PAS
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
VENDREDI 31 JANVIER 2025
« L’homme qui jette en terre la semence, qu’il dorme ou qu’il se lève, la semence grandit, il ne sait comment » (Mc 4, 26-34)
Méditation Père Michel Quesnel
Commencé avec la parabole du Semeur, le discours en paraboles de Marc se termine par deux paraboles où il est encore question de semence et de germination. Si nous regardions la nature de plus près, peut-être aurions-nous moins de difficulté à comprendre ce qu’est le Règne de Dieu.
Dans chacune de ces paraboles, quelqu’un sème, la semence germe, une plante sort de terre, et elle grandit. Mais elles ne se terminent pas de la même façon.
Dans la première, propre à l’évangile de Marc, cela se termine par la moisson. La graine semée est en effet destinée à nourrir les humains. La germination et la croissance, la personne humaine n’y est pour rien. C’est la nature qui fait le travail, autrement dit Dieu. Dieu est celui grâce auquel nous pouvons manger à satiété. Nous n’avons qu’à récolter le fruit de son travail. Tout pleins de nous-mêmes, avons-nous conscience que c’est lui qui fait l’essentiel ?
Dans la deuxième, que l’on trouve aussi chez Matthieu et Luc, le propos de Jésus est centré sur le contraste entre la petitesse de la graine de moutarde et la grandeur de la plante qui en sort. Ceux qui en profitent, ce ne sont pas les humains, mais les oiseaux du ciel. Or, chez les prophètes d’Israël, notamment Ezéchiel, les oiseaux du ciel sont la figure des païens qui viennent s’abriter dans l’arbre du peuple élu (Ez 17, 22-24). Ainsi Jésus indique-t-il par là que la Bonne Nouvelle est destinée à toutes les nations, pas seulement aux Juifs dont il fait partie et à qui il parle. Elle n’est pas non plus destinée aux seuls chrétiens. Le message évangélique est là pour éclairer le vaste monde.
L’œuvre de Dieu dépasse infiniment la nôtre, et elle se fait au bénéfice de tous. Ne la confisquons pas.
Vendredi 31 janvier 2025
VENIR VERS TOI MON DIEU
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
FÉVRIER 2025
Les couleurs traditionnelles des décorations de Noël sont le vert (symbolisant le pin), le blanc (la neige) et le rouge
(le cœur). Le bleu et blanc sont souvent utilisés pour représenter l'hiver, l'or et l'argent pour la lumière.
Suggestion "Prière du matin"
- Commencer par un beau " Signe de croix "
- Lire la phrase d'Évangile du jour (écrite en rouge)
- Méditation (Proposée)
- Chant (Proposé)
Terminer par :
Notre Père, qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
Pardonne-nous nos offenses,
comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Et ne nous laisse pas entrer en tentation
mais délivre-nous du Mal.
Amen
SAMEDI 1er FÉVRIER 2025
« Qui est-il donc, celui-ci, pour que même le vent et la mer lui obéissent ? » (Mc 4, 35-41)
Méditation Père Michel Quesnel
Dans l’évangile de Marc, Jésus vient de terminer son discours en paraboles. Il avait dit à ses disciples : « C’est à vous qu’est donné le mystère du Royaume de Dieu. » Ils ont été favorisés par rapport aux foules. Maintenant, ils vont au contraire être mis à l’épreuve. Le soir est tombé lorsque Jésus leur demande de passer sur l’autre rive. Naviguer dans l’obscurité, c’est imprudent. Et la nature en rajoute : une tempête se lève pendant que la barque essaie, tant bien que mal, d’atteindre la rive opposée du lac de Tibériade. Et, malgré la proximité d’autres barques, celle dans laquelle se trouvent les disciples est en danger.
Le contraste est grand entre Jésus qui dort paisiblement à l’arrière de l’embarcation, sur un coussin, précise même l’évangéliste, et les disciples qui paniquent, s’estimant même perdus.
Réveillé, Jésus intervient : il menace la mer et le vent, comme, précédemment, il avait menacé des démons. Le calme qui en résulte est tout à fait inattendu, car, dans la tradition juive, Dieu seul est maître de la mer et des flots. D’où la question des disciples : « Qui donc est-il ? » Jésus aurait-il donc les mêmes pouvoirs que Dieu ?
Dans le Discours en paraboles, la semence figurait la Parole de Dieu. Dans la scène de la Tempête apaisée, la barque figure l’Eglise, et les disciples sont les chrétiens. La barque est en danger. Marc rédige son évangile à Rome, peu après la persécution de Néron. Mais le danger est permanent. L’Eglise subit les assauts de ses dérèglements internes. Elle est aussi assaillie de l’extérieur par des gens qui ne supportent pas le message d’amour dont l’Evangile est porteur.
Alors, n’arrêtons pas de nous poser la question : qui est Jésus pour moi ?
Samedi 1er février 202
COMME UNE LAMPE MARIE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
DIMANCHE 02 FÉVRIER 2025
« Mes yeux ont vu ton salut » (Lc 2, 22-40)
Méditation Pasteur Nicole FABRE
Deux rites sont rassemblés là : l’un concerne Marie, l’autre le nouveau-né, Jésus. Avec Joseph, ils ne sont pas des judéens, mais des Galiléens, des gens habitant loin du temple, très loin. Ils sont de condition modeste pour offrir deux petits pigeons. Comment alors ce vieillard peut-il être sûr qu’il s’agit-là, dans ce bébé, le messie tant attendu par tout le peuple ? Le texte nous donne des indices. Comme Joseph, Siméon est qualifié de ‘’juste’’.
Mais deux autres attitudes le qualifient : tout d’abord, il attend la consolation d’Israël. Il ne s’agit pas d’une consolation d’ordre intérieure, affective. Non. La consolation est le redressement, voir la guérison, la remise debout comme sujet actif, joyeux. Ce désir profond de Siméon nous interroge sur nos propres désirs pour le monde, pour l’Eglise : désirons-nous profondément la consolation de tous nos concitoyens, de tous les habitants de notre planète, de tous les membres de l’Eglise ? La deuxième attitude qui le caractérise : il laisse l’Esprit Saint, la présence, la Parole même de Dieu l’habiter, tout comme Marie, tout comme Elisabeth, tout comme les bergers. Ce désir pour tous et cette familiarité avec Dieu lui-même lui permettent de reconnaître celui dont les traits sont si ordinaires. Il sait que Dieu, en ce nouveau-né amorce le salut définitif pour son peuple, Israël, et pour les païens.
Père, fais grandir en nous ce désir profond de la consolation pour tous, du redressement de tous et toutes. Qu’il change notre regard sur ceux et celles que nous rencontrerons.
Dimanche 02 février 2025
UNE LAMPE SUR MES MES
Paroles et Musique: Jean-Claude GIANADDA
LUNDI 03 FÉVRIER 2025
« Esprit impur, sors de cet homme ! » (Mc 5, 1-20)
Méditation Pasteur Nicole FABRE
Personne ne pouvait plus le lier. Personne n’avait la force de le maîtriser… Le texte insiste sur la seule solution pour les personnes du village : d’une manière ou d’un autre pouvoir exercer une force plus grande sur cet homme, plus grande que celles qui l’agitent. Car les conséquences de ces actes sont terribles : outre la violence sur lui-même, elles provoquent une confusion entre montagne - lieu d’adoration - et tombeaux - lieux de mort -, entre jour et nuit, entre paroles et cris. Violence, confusion. Mais toutes les tentatives échouent. Ce texte, d’emblée, nous met nous aussi lecteurs devant ce que nous ne pouvons pas maîtriser et qui risque d’entraîner un chaos, que ce soit dans nos existences personnelles ou sociales. Dans ce passage, il faut du temps pour que la parole de Jésus se fasse entendre. On entend, en effet, d’abord les cris des mauvais esprits qui habitent l’homme. Mais la parole douce et tenace de Jésus fait son chemin. Peu à peu, elle fait séparation entre l’homme et les démons qui l’habitent : quel est ton nom ? Il ne peut encore répondre, mais les esprits mauvais sont démasqués et tenus de sortir de l’homme. Celui-ci va se retrouver assis, dans son bon sens. Et même, il va être le 1er missionné par Jésus, lui, le païen possédé, avant même les disciples : dans notre langage d’Eglise : le premier apôtre.
Jésus, que ta parole en nous, dans nos Eglises, dans notre monde fasse ce travail de discernement pour que les uns et les autres, nous retrouvions ce bon sens assuré et tranquille et que nous puissions annoncer par nos vies, par nos paroles, ton chemin de vie et de salut.
Lundi 03 février 2025
AINSI AVEC CE PAIN
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
MARDI 04 FÉVRIER 2025
« Jeune fille, je te le dis, lève-toi ! » (Mc 5, 21-43)
Méditation Pasteur Nicole FABRE
Que vaut une femme atteinte depuis tant de temps par une perte de sang, religieusement impure donc, que l’on ne doit pas approcher, que vaut-elle face à un chef de synagogue reconnu, suppliant pour sa fille en train de mourir ? A première vue, pas grand-chose ! Et pourtant, Jésus s’arrête, et arrête toute la file de ceux qui le suivent, et arrête aussi ce chef de synagogue. Tout cela parce qu’il a senti la main de cette femme le touchant par derrière. Cette femme, mise à l’écart à cause de son mal et des règles religieuses, Jésus l’invite à parler devant tous. Et devant tous, il honore sa foi et l’appelle fille, non pas ma fille comme le rajoute les traducteurs condescendants, mais fille, sous-entendu : fille du Père. Il reconnait en elle une sœur, qui a compris qui était Dieu, et que Jésus, lui, était porteur de sa présence. Jésus dit alors à Jaïre : crois seulement ! Pourrait-on dire : prends modèle sur la foi de cette femme ? A la fin du récit, la fille de Jaïre, elle, la morte, va se lever et marcher. De ces deux femmes, l’une parle, l’autre marche !
Père, pardon pour nos regards qui ne savent pas déceler la foi secrète de ceux et celles que nous écartons instinctivement. Rends-nous attentifs aujourd’hui à ceux et celles que nous rencontrerons. Qu’avec toi, nous les aidions à prendre la parole, à se lever et à marcher.
Mardi 04 février 2025
HAÏTI
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
MERCREDI 05 FÉVRIER 2024
« Mes yeux ont vu ton salut » (Lc 2, 22-40)
Méditation Pasteur Nicole FABRE
Deux rites sont rassemblés là : l’un concerne Marie, l’autre le nouveau-né, Jésus. Avec Joseph, ils ne sont pas des judéens, mais des Galiléens, des gens habitant loin du temple, très loin. Ils sont de condition modeste pour offrir deux petits pigeons. Comment alors ce vieillard peut-il être sûr qu’il s’agit-là, dans ce bébé, le messie tant attendu par tout le peuple ? Le texte nous donne des indices. Comme Joseph, Siméon est qualifié de ‘’juste’’.
Mais deux autres attitudes le qualifient : tout d’abord, il attend la consolation d’Israël. Il ne s’agit pas d’une consolation d’ordre intérieure, affective. Non. La consolation est le redressement, voir la guérison, la remise debout comme sujet actif, joyeux. Ce désir profond de Siméon nous interroge sur nos propres désirs pour le monde, pour l’Eglise : désirons-nous profondément la consolation de tous nos concitoyens, de tous les habitants de notre planète, de tous les membres de l’Eglise ? La deuxième attitude qui le caractérise : il laisse l’Esprit Saint, la présence, la Parole même de Dieu l’habiter, tout comme Marie, tout comme Elisabeth, tout comme les bergers. Ce désir pour tous et cette familiarité avec Dieu lui-même lui permettent de reconnaître celui dont les traits sont si ordinaires. Il sait que Dieu, en ce nouveau-né amorce le salut définitif pour son peuple, Israël, et pour les païens.
Père, fais grandir en nous ce désir profond de la consolation pour tous, du redressement de tous et toutes. Qu’il change notre regard sur ceux et celles que nous rencontrerons.
Mercredi 05 février 2025
DIS SEULEMENT UNE PAROLE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
JEUDI 06 FÉVRIER 2025
« Il commença à les envoyer en mission » (Mc 6, 7-13)
Méditation Père Nicolas de Boccard
L’envoie des douze en mission comporte deux exigences fondamentales donnée dans cet évangile :
Aller deux par deux. Le témoignage chrétien et d’abord un témoignage communautaire ; « voyez comme ils s’aiment » dira Jésus et dans l’évangile de Jean : « c’est à l’amour que vous aurez les uns pour les autres, que tous vous reconnaitrons comme mes disciples » (Jn 13, 35). … Vaste exigence et qui pourtant est justement l’incarnation du message chrétien.
Etre radicalement pauvres : des biens que nous pouvons avoir : on ne cherche pas à séduire et à impressionner ; être pauvres même des moyens de subsistance : s’abandonner dans la confiance. Être aussi pauvre de soi face à l’accueil réservé : « si vous avez trouvé l’hospitalité dans une maison, restez-y jusqu’à votre départ […], si on refuse de vous accueillir et de vous écouter, partez en secouant la poussière de vos pieds ». Etre témoin du Christ, c’est être pauvre de soi car on témoigne d’un autre – et pour cela il faut être radicalement pauvre, respecter la liberté de chacun, comme Jésus devant Pilate qui ne répond pas lorsque Pilate met en doute ce qu’est la vérité ! »
Le chrétien est le témoin d’un autre, un autre qui ne se manifeste et agit que si nous lui laissons la place, en s’effaçant… Fais de nous Seigneur des témoins pauvres de ton mystère, afin de te laisser faire ton œuvre dans le cœur de ceux dont nous croisons le chemin.
Jeudi 06 février 2025
VIENNE LA COLOMBE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
VENDREDI 07 FÉVRIER 2025
« Celui que j’ai fait décapiter, Jean, le voilà ressuscité ! » (Mc 6, 14-29)
Méditation Père Nicolas de Boccard
Nous connaissons tous, enfin les anciens, la chanson de Guy Béart : « le premier qui dit la vérité, il doit être exécuté » … C’est toute l’histoire de Jean-le-Baptiste, le précurseur de l’histoire de Jésus. Jean, cet homme juste et exigeant va se trouver confronté à la méchanceté, l’hypocrisie et la médiocrité de ceux qui cherchent le pouvoir – Hérodiade et sa fille dans l’évangile - en trichant, en voulant nier la vérité, en séduisant.
La vérité dérange, elle remet en cause, elle dévoile la réalité des choses et des êtres. Jésus est venu donner sa vie pour elle : « Je suis né et je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité. Quiconque est de la vérité écoute ma voix » (Jn 18, 37). Toute société est bâtie sur une part de vérité, mais aussi sur des mensonges tenaces. Le chrétien, à la suite de Jésus, doit rendre témoignage à la vérité. Mais pas comme une réalité que l’on possède et que l’on impose aux autres, mais comme une source vers laquelle on se dirige, et qui nous échappe toujours. Une fontaine vers laquelle on tend, mais qui est toujours plus que ce que l’on en peut boire. Un jour nous verrons, un jour, nous saurons ; tomberont alors tous les masques de ceux qui ont voilé, détourné, perverti la vérité pour asseoir leur pouvoir…Le sang des martyrs est semence de gloire !
Vendredi 07 février 2025
LE PAIN DE TA VIE (Haïti)
Paroles et musique : Jean Claude GIANADDA
SAMEDI 08 FÉVRIER 2025
« Ils étaient comme des brebis sans berger » (Mc 6, 30-34)
Méditation Père Nicolas de Boccard
Comme elle est belle cette sollicitude de Jésus envers ses disciples : il les emmène à l’écart dans un endroit désert pour reprendre des forces : se nourrir, se reposer, prier… avant de se laisser de nouveau happé par l’humanité en souffrance.
Cela me fait penser à cette histoire que l’on raconte sur Mère Térésa. Cette dernière était invitée dans son pays d’origine : l’Albanie, pays communiste et anticlérical mais dont la figure de Mère Térésa faisait honneur et était utilisée à des fins politiques : « cette femme démontre la décadence des pays occidentaux qui laissent mourir de froid et de faim des gens dans la rue ». A la douane, on ne lui demande rien, par contre, les autorités sont suspicieuses envers un homme qui l’accompagne et qui n’a pas de visa. Mère Térésa intervient et dit : « cet homme est un prêtre, il me donne tous les jours l’eucharistie. Si cet homme n’entre pas avec moi en Albanie, il n’y aura pas de Mère Térésa, car j’ai besoin tous les jours du pain de la vie, l’eucharistie ». De même que nous avons besoin de la prière : « la nourriture de l’âme ». Pour nourrir les autres, il faut se nourrir soi-même ! Les sœurs de la Charité, à la suite de Mère Térésa, arrêtent chaque jour leur activité auprès des malades et des mourants et vont ensemble une heure devant le Saint Sacrement. Elles vont puiser à la source les forces nécessaires afin de pouvoir à leur tour donner.
Samedi 08 février 2025
MON DIEU QUE VEUX-TU ?
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
DIMANCHE 09 FÉVRIER 2025
« Laissant tout, ils le suivirent » (Lc 5, 1-11)
Méditation Père Jean-Marie Petitclerc
Lorsque, durant toute une nuit, vous avez galéré en mer, et que malgré tous vos efforts, vous n’avez attrapé aucun poisson, une fois débarqués, je pense que vous n’avez qu’une seule idée en tête : vite, laver les filets, et rentrer chez soi pour se sécher et se reposer un peu. Je me souviens, pour ma part, avoir un jour débarqué avec un groupe de jeunes garçons à St Vaast la Hougue, après avoir affronté un orage en mer. Trempés jusqu’aux os, nous n’avions tous qu’une seule idée, aller vite se doucher au port, remettre des vêtements secs et se reposer un peu.
Reconnaissons donc qu’il faut une sacrée dose de confiance à Simon et à ses associés dans la parole de cet inconnu, qui leur demande reprendre la mer. « Avancez au large, et jetez vos filets pour la pêche. » Durant la nuit, ils étaient restés trop près du bord ! Et Jésus leur donne le seul conseil qui vaille. Prenez le large … Et la pêche s’avère fructeuse…
La confiance en leur nouvel ami monte alors d’un cran ; et voici qu’ils quittent tout pour le suivre. C’est dans le monde de la pêche que Jésus recrute ses premiers disciples qu’il appelle à devenir pêcheurs d’hommes. Car il est convaincu que les premières qualités qu’il cherche chez ses disciples sont celles du pêcheur : oser prendre le large, savoir être attentif au moindre signe de vie, rester humble en acceptant l’échec, être persévérant.
« Avancez au large ! » Telle est l’invitation que le Seigneur fait à chacun de nous en ce jour. Saurons-nous répondre à son appel, en acceptant de larguer les amarres qui nous emprisonnent et de courir le risque de la liberté ?
Dimanche 09 février 2025
JE CROIS EN TOI (Live Haïti)
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
LUNDI 10 FÉVRIER 2025
" " (Lc 17, 11)
Lundi 10 février 2025
S'IL Y A DES LARMES
Paroles et musique :Jean-Claude GIANADDA
MARDI 11 FÉVRIER 2025
« Vous laissez de côté le commandement de Dieu, pour vous attacher à la tradition des hommes » (Mc 7, 1-13)
Méditation Père Sébastien Antoni
Qu’ils sont pénibles ceux qui se veulent plus royalistes que le roi, les pharisiens de l’Évangile de Marc et les chercheurs de petites bêtes morales, liturgiques ou dogmatiques de tous les temps… Tous ceux qui brandissent rituels, codes de droit canonique ou Bible comme une massue pour écraser de leurs obsessions et névroses spirituelles les braves gens. Tous ceux qui sont plus religieux que Dieu lui-même. Et ceux qui s’accrochent à ce qu’ils appellent la tradition faute d’avoir compris que, justement… Dieu n’est pas religieux ! Les intégristes pharisiens enragent de ce que suivre le Christ ne s’accompagne pas nécessairement du respect de la tradition des anciens. Alors que cette tradition à laquelle ils tiennent temps serait pour eux une garantie de la pureté de la vérité…
Or la loi de Dieu est autre chose que l’organisation anxieuse des faits et gestes humains, que le tri maniaque entre le pur et l’impur. Car trier, c’est exercer l’arbitraire ! Et se poser en juge estimant que ceux-ci sont bons et ceux-là méchants que telle action est juste et l’autre ne l’est pas… Mais quelle folie… ! Ces juges autoréférencés s’illusionnent en pensant que les règles suffiraient à faire barrage au mensonge et à leurs contradictions intérieures : « Ne mangez pas ceci et n’écoutez pas cela », tout ce petit bricolage d’un bouclier de pureté derrière lequel on cultive une bonne petite conscience moribonde. Les apparences bourgeoises sont sauves…. Mais la vérité n’est pas là…. Pendant que certains font cela, bien au chaud, derrière les dorures et prières compassées, Jésus et ceux qui veulent lui emboîter authentiquement le pas sont dans le monde, la vie avec sa complexité, ses contradictions, ses souffrances, ses luttes, ses hauts et ses bas… s’adaptant à la réalité nue et crue. En considérant, au cas par cas des situations et des histoires des idées, des encouragements, des appuis, des paroles, un soutien… En cheminant pas à pas au rythme de chacun et particulièrement de ceux que l’on qualifie de moins… religieusement correct.
Alors examinons nos cercles d’appartenances, particulièrement les cercles religieux… Évoluons-nous dans ces groupes qui empêchent de penser en anesthésiant la réflexion et la vie comme elle est ? Prétendant savoir ce qui est bon, ce qui est mal, ce que veut Dieu, ce que dit Dieu, ce qu’il attend, ? Comment bien l’aimer, comment bien le servir, comment bien le prier ? Enfermés dans une tour défensive qui se pense assiégée de toute part, se méfiant de tout ce qui vient du dehors, jusqu’à l’air frais de la pensée, le soleil de la nouveauté, le chant des oiseaux libres… Ou, a contrario, appartenons-nous à ces groupes qui ont un a priori positif sur le monde, d’accueil pour comprendre avant de juger, pour écouter avant de condamner ? Bonne journée.
Mardi 11 février 2025
QUELQU'UN FRAPPE À LA PORTE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
MERCREDI 12 FÉVRIER 2025
« Ce qui sort de l’homme, voilà ce qui rend l’homme impur » (Mc 7, 14-23)
Méditation Père Sébastien Antoni
Que tous les aliments soient déclarés purs, n’étonne plus grand monde aujourd'hui, a priori, au moins dans le monde chrétien. Mais pour les juifs d’hier et ceux d'aujourd'hui, cette déclaration de Jésus est une révolution spirituelle profonde ! Jésus dépoussière les croyances plaquées sur les Ecritures par des religieux et des maitres de la loi quelque peu névrosés qui avaient plaqués toutes sortes d’interdits, lui permet, Jésus permet de retrouver la fraicheur de la Genèse de la création où l'on apprend que jour après jour Dieu a déclaré Bon tout ce qu’il avait créé, inventé, façonné, animaux et plantes réunis… Jésus affirme ainsi que rien n’est mauvais en soi ! la création n’est pas compartimentée, ou avec des zones interdites… ceci jusque dans la nourriture qui sert à la vie de l’homme. La source du mal n’est pas dans les choses, mais toujours et nous le disions déjà hier, dans le cœur de l’homme Pour les croyants de la Bible, donc pour Jésus, le cœur servait autant à aimer qu'à comprendre, autant à vouloir qu'à ressentir. C'est donc le cœur humain, et lui seul, qui prend l'initiative du mal, et c'est l'intention du cœur de l'homme qui fausse sa relation aux choses, au corps, aux personnes. Et le Seigneur d'énumérer une longue série de misères, qui se ramènent toutes pourtant à deux déviances: - l'égoïsme et l'agressivité. C'est de l’intérieur, du cœur, profond, que sort ce qui fait le malheur de l'homme. Et c'est pourquoi il est si important, que nous acceptions de connaître notre cœur, c'est-à-dire de sonder notre liberté, pour savoir si, oui ou non, nous l'avons abandonnée à Dieu. Or, pour savoir ce qu'est notre cœur, le moyen est bien simple : il suffit de regarder ce qui en sort.
Mercredi 12 février 2025
IL SUFFIT D'UNE LARME
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
JEUDI 13 FÉVRIER 2025
« Les petits chiens, sous la table, mangent bien les miettes des petits enfants ! » (Mc 7, 24-30)
Méditation Père Sébastien Antoni
L'enfant était-elle vraiment possédée ? Qu’est-ce que cela évoque ? Une image de film façon l’exorciste ? Peu importe à vrai dire, ne nous arrêtons pas sur cette donnée mais sur ce qui est révélé dans ce passage de l’évangile. La petite fille était condamnée à plus ou moins brève échéance. Et Jésus semble hésiter devant l’urgence… semblant dire quelque chose comme : "Attends encore. Pour l'instant, les enfants de la famille sont en train de manger, et l'on ne peut pas leur ôter leur pain !" La femme entend : les Juifs, qui sont depuis toujours destinataires de l’alliance, sont en train de profiter de la présence du Messie, et c’est d’abord pour eux ; le tour des autres peuples viendra ensuite ! Certains utilisent même cette parole de Jésus pour affirmer qu’il était légitime pour les chrétiens que nous sommes de faire des différences nets entre les élus, et les autres, ceux qui sont à accueillir et ceux qui sont à exclure… et même ceux qui sont de la bonne religion, la nôtre, et ceux dont il faudrait se méfier… ils sont rares ceux qui arrivent à ces conclusions… quoi que… mais nombreux ou pas, il est essentiel de poursuivre la lecture de l’histoire du jour, pour ne pas tordre l’évangile à des fins idéologiques parfois… La femme syrophénicienne joue le tout pour le tout, elle a l'audace de prendre Jésus au mot et dit : c'est vrai que les enfants doivent passer avant les petits chiens, et pourtant les petits chiens n'attendent pas que les enfants aient fini de manger ; ces petits chiens circulent sous la table, entre les pieds de chaise et les jambes des enfants, mangeant ce qu'ils peuvent attraper et se régalent de ce qu’on leur donne. Jésus a aimé ce réalisme et cette hardiesse ; il y a vu la marque d'une foi adulte, capable en même temps d'assumer les frustrations et de trouver un chemin pour l'espérance. Chers amis qui priez ce matin avec votre radio chrétienne peut-être êtes-vous loin de l’Eglise, peut-être vous sentez vous-même loin, trop loin pour mille et une raison de la communion de l’Eglise… A vous qui ne vous sentez pas membre de l’Eglise… eh bien… si vous n'osez pas vous asseoir tout de suite à la table des filles de Dieu, venez au moins pour les miettes, car il suffit d'une miette d'espérance pour convertir toute une vie.
Jeudi 14 février 2025
VIENNE LA COLOMBE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
VENDREDI 14 FÉVRIER 2025
« Il fait entendre les sourds et parler les muets » (Mc 7, 31-37)
Méditation Père Sébastien Antoni
Un des symptômes du mal dans notre vie est précisément l'isolement, surtout l'isolement de la réalité et des autres. On se retranche dans notre propre tête, nos raisonnements, nos autopsies cérébrales, confondant la réalité avec ce qui n'existe que dans notre esprit. Le pire, c'est quand on n'arrive même plus à demander de l'aide, à se faire aider pour sortir de cet isolement. L'Évangile d'aujourd'hui parle précisément de cela. L'histoire de cet homme sourd-muet n'est pas simplement la guérison physique d'un homme, mais bien le signe qu'elle renferme. Jésus rouvre les sens. Il rétablit, c'est-à-dire, les voies de communication avec la réalité. Il nous ramène les pieds sur terre. Il redonne de la valeur aux choses qui existent plutôt qu'à nos élucubrations mentales, qui sont le carburant initial de nos dépressions. Aujourd'hui, Jésus prononce "Effata", c'est-à-dire "Ouvre-toi", sur toutes nos fermetures et isolements. Et il le fait avec une extrême concrétude : "Et l'ayant éloigné de la foule à l'écart, il lui mit les doigts dans les oreilles et, avec sa salive, lui toucha la langue ; puis, levant les yeux au ciel, il poussa un soupir et lui dit : « Effata », c'est-à-dire : « Ouvre-toi ! »." Doigts, salive, langue, toucher, ce sont des choses du concret extrêmement concret. Le contact concret avec la vie est souvent l'occasion que le Seigneur nous donne de guérir. Ce ne sont pas les raisonnements, mais se laisser "toucher" concrètement par les choses, c'est là que nous trouvons également la guérison. Il ne suffit pas de remettre de l'ordre dans nos idées ; parfois, nous avons besoin de l'expérience, du choc, de la réalité concrète ! Alors… ouvrons nous à Dieu !
Vendredi 14 février 2025
NOUS CONSTRUIRONS DES PONTS
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
SAMEDI 15 FÉVRIER 2025
« Les gens mangèrent et furent rassasiés » (Mc 8, 1-10)
Méditation Père Sébastien Antoni
Et Jésus remet cela ! un deuxième repas organisé, une deuxième multiplication des pains en seulement 8 chapitres de l’évangéliste Marc. Souvenez-vous pour la première Jésus arrivait en barque pour conduire les Apôtres dans un lieu désert ; et en débarquant il vit une grande foule et il en eut pitié. Il enseigne longuement et c’est en soirée comme pour les garder un peu encore auprès de lui… Aujourd’hui, un point commun entre les deux repas demeure celui de la pitié de Jésus pour les foules présentes…. Si lors de la première multiplication les gens étaient prêts à partir, ceux qui sont la aujourd’hui le sont depuis plusieurs jours déjà… plus affamés de la parole de Jésus que d’un pain matériel… Et cette confiance en la parole de Jésus conduit à vérifier d’une certaine manière qu’il ne se paye pas de mot… Jésus prend soin de ceux qui l’écoutent. Cette parole invite en effet à prendre soin de l’humanité et lui donner les moyens de vivre très concrètement. Et si nous savons lui faire confiance, il nous fera participer à son immense pitié, et il nous donnera, pour les distribuer à la foule, les pains et les poissons qu'il aura lui-même bénits. Nous irons, en son nom, au-devant de tous les affamés, au-devant de ceux et de celles qui se sont mis en route vers Lui en oubliant tout le reste. Pour entrer dans cette œuvre de vie et de partage, trois conditions nous sont posées :
que nous soyons vulnérables à la pitié forte qui nous portera à nourrir les foules ;
que nous soyons des passionnés du Christ, notre ami ;
que nous restions attachés à Lui et à sa parole, comme des disciples venus de très loin et qui ne songent plus à repartir
Samedi 15 février 2025
UN BOUT DE PAIN
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
DIMANCHE 16 FÉVRIER 2025
« Heureux les pauvres ! Quel malheur pour vous les riches ! » (Lc 6, 17.20-26)
Méditation Père Nicolas de Boccard
On dit, avec justesse, que les Béatitudes sont le condensé de l’Evangile. Car les Béatitudes, c’est le monde inversé. C’est un retournement ou renversement des valeurs du monde : la richesse, l’abondance, la concorde, le rire. Jésus préfère la pauvreté, la faim, le dénuement, les pleurs, la haine. Comme c’est curieux ! Et presque scandaleux !
Et pourtant, cela n’est compréhensible que dans la lumière de cette péricope, qui passe presque inaperçu, et qui est pourtant la clé de tout ce texte : « A cause du Fils de l’homme ». C’est l’attachement au Christ, et non pas la persécution comme telle, qui nous rendra bienheureux. C’est tout considérer comme rien, comme de la paille, en raison du Christ.
C’est au nom du Christ que nous sommes appelés à regarder pour méprisable tout ce qui n’est pas Lui, et à L’accueillir comme seule vraie réponse à toutes les adversités que l’on peut rencontrer. C’est le chant de Marie dans le Magnificat, hymne d’action de grâce à la vie des pauvres et des petits.
Les autres réponses ne sont qu’illusoires et elles nous laisseront toujours sur notre faim viscérale, la seule qui habite au fond du cœur de l’homme : la faim de Dieu, la soif de la vérité, le désir qui habite tout notre être d’un Amour pur, vrai, un amour qui libère et qui amène à la vraie joie.
Les Béatitudes sont une promesse : le Royaume est au-devant de nous. Il est à chercher et à construire en permanence. Ce qu’il y a de fou, de pauvre, de faible dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi pour couvrir de confusion le monde
Dimanche 16 février 2025
JE CROIS EN TOI
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
LUNDI 17 FÉVRIER 2025
« Pourquoi cette génération cherche-t-elle un signe ? » (Mc 8, 11-13)
Méditation Père Nicolas de Boccard
Combien il a été difficile aux contemporains de Jésus de ne pas chercher à l’utiliser, à le retenir pour eux. C’était séduisant un homme qui faisait des miracles, guérissait les malades, multipliait des pains. On aurait pu s’en servir pour renverser la pouvoir de l’occupant, asseoir un nouveau pouvoir politique, rétablir la royauté d’Israël… Autant de motifs que Jésus réfute et balaie d’un revers de la main : « Pourquoi cette génération demande-t-elle un signe ? Amen, je vous le déclare, aucun signe ne sera donné à cette génération ».
Devant l’incrédulité des pharisiens et leur demande de nouveaux signes après tous ceux qu’Il a accomplis, Jésus s’emporte. Le miracle n’est qu’un moyen, aux yeux de Dieu, afin de poser l’acte de foi ; alors que les pharisiens s’arrêtent aux apparences et passent à côté de l’essentiel. Rarement son écœurement n’est paru si manifeste qu’en ce profond soupir. Ces hommes cherchent à tenter Dieu, et non pas à le suivre. Ils cherchent à utiliser Dieu, et non pas lui obéir.
Et pourtant, dans l’évangile de Matthieu (12, 39), Jésus ne donnera à ceux qui lui demandent un signe que celui de Jonas, qui resta trois jours et trois nuits dans le ventre d’un poisson – anticipant sa mort et sa résurrection après trois jours et trois nuits dans le sein de la terre. On n’entre dans le Royaume que par le mystère de la mort. Jésus-Christ a pris cette route-là, Il a laissé la Toute Puissance extérieure de Dieu pour nous dévoiler en vérité que la seule Toute Puissance de Dieu, c’est la vulnérabilité de Son Amour. Il n’a pas voulu laisser l’homme extérieur à sa propre vie, mais Il vient nous permettre de partager la Sienne.
Lundi 17 février 2025
IL Y A QUYELQUE PART
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
MARDI 18 FÉVRIER 2025
« Prenez garde au levain des pharisiens et au levain d’Hérode ! » (Mc 8, 14-21)
Méditation Père Emmanuel Pic
Les disciples ont un problème : ils ne portent jamais leur attention où il faut, et cela les empêche de donner tout leur sens aux paroles de Jésus. Pire encore : il leur arrive d’être tellement préoccupés par leur petite personne qu’ils en deviennent incapables d’écouter ce que leur dit le Seigneur.
Ce matin, les voilà embarqués sur le lac avec Jésus. Le Maître profite de ce moment de calme, loin de la foule, dans un silence qu’on imagine seulement troublé par les clapotis des rames plongeant dans l’eau, pour leur donner un enseignement : Hérode et les Pharisiens distillent un poison, un mauvais levain qui empêche la pâte de monter comme il faut ; le bon levain, c’est le levain du Royaume, la Parole qui permet à Dieu de se manifester par des signes, dès maintenant, en attendant la fin des temps. Tout l’enseignement de Jésus est là : ouvrir les yeux et les oreilles pour voir les signes et entendre la Parole.
Mais les disciples, eux, ont d’autres préoccupations. Ils sont obnubilés par la perspective de manquer de pain, car ils ont oublié d’en emporter avec eux dans la barque. Ils n’ont même pas faim : ils ont peur d’avoir faim. Ils ont peur de manquer.
Du coup, ils sont incapables de prêter attention à ce que leur dit Jésus.
Comment nous guérir de la peur de manquer ? Comment éviter de tomber dans ce piège, qui pousse à l’égoïsme, au repli sur soi, à la fermeture des frontières et à la méfiance vis-à-vis de tout ce qui n’est pas nous ? Avons-nous assez de pain pour nourrir tout le monde, assez d’argent pour permettre à tous de vivre dignement ? La terre produit-elle suffisamment pour faire vivre tous ses habitants ?
Cette peur, nous dit Jésus, ne peut être guérie que par la découverte de l’infinie générosité de Dieu, qui multiplie les pains et les poissons ; et par la prise de conscience de notre propre générosité, qui nous rend capables, elle aussi, de partager à l’infini ce que nous avons.
Mardi 18 février 2025
JE SUIVRAI MON ÉTOILE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
MERCREDI 19 FÉVRIER 2025
« L’aveugle se trouva guéri, et il distinguait tout avec netteté » (Mc 8, 22-26)
Méditation Père Emmanuel Pic
Malgré la discrétion dont il aime s’entourer, Jésus est précédé, dans tous ses déplacements, par sa réputation de thaumaturge et d’homme de bien. On amène en foule vers lui les malades, les estropiés et toutes les personnes en souffrance.
C’est ce qui se passe à Bethsaïde : des gens lui amènent un aveugle et le supplient de le toucher ; ce simple et rapide contact suffira, pensent-ils, à guérir le malade.
Jésus ne se limite pas à leur demande. Il n’est pas un guérisseur ordinaire, dont le travail consisterait à faire bénéficier les malades d’un mystérieux pouvoir d’origine divine. Il pend soin de l’aveugle, le conduit à l’écart, impose les mains sur lui à plusieurs reprises, d’abord pour lui rendre la vue, puis pour le rendre capable de comprendre ce qu’il voit. Il le renvoie ensuite chez lui, en le priant de rester discret sur sa guérison.
Cet aveugle, c’est nous. Comme lui, nous avons besoin d’y voir plus clair sur nous-mêmes et sur le monde qui nous entoure, et nous savons que le Christ peut nous y aider. Il prend alors soin de nous, nous prend par la main, nous conduit à l’écart et multiplie pour nous les gestes de tendresse et d’affection. Nous retrouvons la vue, mais comme l’aveugle de Bethsaïde nous ne comprenons pas tout de suite ce que nous voyons ; le Seigneur s’y prend alors à plusieurs fois, nous impose à nouveau les mains, nous manifeste son amour pour nous, jusqu’à ce que nous ayons acquis la pleine lucidité dont nous avons besoin.
Cette tendresse du Christ, c’est dans les sacrements qu’elle nous est donnée, particulièrement dans ceux qui installent une proximité physique avec lui. L’onction du baptême, de la confirmation, du sacrement des malades et de l’ordination, l’imposition des mains qui l’accompagne, prennent la suite des gestes de tendresse de Jésus pour l’aveugle. L’eucharistie, le sacrement de réconciliation, renouvellent autant de fois qu’il est nécessaire l’action du Seigneur qui nous aide à y voir clair. Le sacrement du frère enfin, qui instaure un compagnonnage entre les croyants pour leur éviter d’avancer seuls dans l’aventure de la foi, fait partie de ces gestes d’amitié que le Seigneur continue d’avoir pour ses disciples.
Mercredi 19 février 2025
IL EST NOTRE LUMIÈRE EN NOTRE NUIT
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
JEUDI 20 FÉVRIER 2025
« Tu es le Christ. – Il fallait que le Fils de l’homme souffre beaucoup » (Mc 8, 27-33)
Méditation Père Emmanuel Pic
« Au dire des gens, qui suis-je ? »
Pour répondre à la question de Jésus, les idées ne manquent pas. Pour les uns, Jésus est un homme sage, pour d’autres un modèle de vie donnée aux autres, certains reconnaissent en lui le Fils de Dieu, le Messie… A chacun sa réponse, finalement, y compris chez celles et ceux qui se reconnaissent disciples du Christ mais qui, comme les premiers disciples finalement, ont bien du mal à parler d’une seule voix. Rien d’étonnant, finalement : pour le Christ comme pour chacun d’entre nous, qui peut prétendre dire en quelques mots le secret de la personne qu’il est ?
Jésus, tout le monde en a entendu parler et a son idée sur lui. Il interroge toujours, par sa vie, ses actes, son enseignement. Mais dire vraiment qui il est, c’est une autre affaire. Dans l’évangile, seul Pierre s’y risque, et il se fait aussitôt rappeler à l’ordre : Jésus défend vivement de parler de lui à personne.
En effet, aucune réponse, aussi juste théologiquement soit-elle, n’est vraie, si elle n’est pas complétée par l’annonce qui suit, de la bouche de Jésus lui-même : « Il faut que le Fils de l’Homme souffre beaucoup, qu’il soit rejeté par les siens, qu’il soit mis à mort et qu’il ressuscite le troisième jour (c’est-à-dire : à la fin des temps). »
Pour connaître Jésus, il nous faut bien sûr nous mettre à l’écoute de sa Parole, nous efforcer d’être fidèle à l’unique commandement de l’amour. Mais il faut aussi aller jusqu’au bout de sa vie, c’est-à-dire jusqu’à la souffrance et au don qu’il fait de sa propre vie au Père et à ceux qu’il aime. Cela suppose de le découvrir, non pas comme le Messie triomphant attendu par Pierre et ses compagnons, mais comme le serviteur souffrant qui donne sa vie pour ses amis.
Aller jusqu’au bout de la vie du Christ, ce n’est pas seulement savoir qu’elle passe par le rejet, la souffrance et la mort. C’est aussi partager cette part d’ombre de sa vie, la traverser avec lui. C’est à ce prix-là que l’on connaît vraiment Jésus : au-delà d’avoir des connaissance sur lui, il s’agit alors de le connaître comme une personne connaît une autre personne.
Jeudi 20 février 2025
HAÏTI-2017
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
Vendredi 21 février 2025
TROUVER DANS MA VIE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA